ne sait plus ou il en est.
Qui aurait pensé que la défaite de Sarkozy aurait détruit ainsi la droite de gouvernement ? Une vraie fracture entre la droite dite modérée, la droite populaire, la droite forte, la droite des nostalgiques de Sarkozy, et la droite du centre ! Marine Le Pen peut se vanter d’avoir fait éclater l’UMP et envisager sous son aile la recomposition de cette frange droitière de l’électorat. On peut se demander pourquoi Sarkozy s’est tant droitisé pendant la campagne présidentielle alors qu’il avait plus de potentialité à rester dans la politique qui l’a portée au pouvoir ?
Ses bras tendus vers le FN pour le vote de ses sympathisants qui fut longtemps profitable à la droite de gouvernement, le fut, cette dernière décennie, de moins en moins, par la prise en mains du FN, par la fille de Jean-Marie, ce qui changea la donne.
Par un discours moins dogmatique, surfant sur le mécontentement des Français, dû au supposé échec des politiques de gouvernement depuis longtemps, un boulevard s’ouvrit devant elle. L’opposition a toujours l’avantage de la critique surtout lorsqu’elle n’eut jamais à montrer sa compétence. Cette irresponsabilité continue, due au vote majoritaire, travailla finalement pour le FN. La clandestinité fait toujours émerger ceux qui y sont soumis.
Des Français, rejetant la gauche, se sont dits, sans faire de détail, l’UMP on n’en veut plus, on vote Le Pen ! Pour beaucoup d’entre eux, les deux partis de gouvernement ne sont plus aptes pour gouverner, autant donc essayer le vote Le Pen ! C’est ce que Sarkozy, pectoraux gonflés à bloc, a sous estimé, restant sur le schéma des années passées ou la droite de gouvernement bénéficiait du vote de ses sympathisants sans prendre en compte leurs arguments.
C’était jouer avec le feu au point qu’un important électorat de droite se porta sur François Hollande, le même scénario que celui qui fit la victoire de François Mitterrand. Cette aspiration vers le FN toujours critiquée par les instances du parti, mais toujours tolérée par les politiques locales fit que la droite de gouvernement balançait doucement vers le FN. Ce flux d’abord léger sous Jean-Marie Le Pen, vint se gonfler sous Marine au point qu’il fut crédité de plus de 20 % aux dernières élections présidentielles. Il n’est donc plus négligeable, et aujourd’hui le FN se sent des ailles, son score au premier tour à la cantonale partielle de Brignoles le confirme, même s’il faut relativiser, c’est l’abstention le grand gagnant.
Devant cette poussée la résistance de l’UMP devint difficile par suite des différents courants qui se sont formés. Les affaires politico-judiciaires de Sarkozy, ne sont pas terminées, son comportement dépensié, ses frais de campagne, un parti politique qui ne su se gérer, comblé de dettes, et un inventaire des années Sarkozystes firent que l’UMP n’ayant fait son bilan et son méaculpa, se déchire.
N’ayant désigné aucun successeur, voulant se représenter, Sarkozy laisse son parti dans l’incertitude d’autant plus importante que l’on sait que le come-back en politique est rare au terme de cinq années. N’étant plus affecté par l’affaire Bettencourt Nicolas Sarkozy redevient possible pour 2017. Cela obscurcit encore plus les possibilités de l’UMP de s’imposer par suite du nombre de prétendants. Le forcing de François Fillon quand il laisse entendre qu’il est mieux placé que Sarkozy pour 2017 accentue le manque de visibilité. Ce manque de visibilité ouvre donc toutes les suppositions. Et d’aucuns voient mal son retour par le fait qu’il est coupable de leur situation. Se pose ainsi la question du leadership entre Copé, Fillon, Sarkozy, Juppé et d’autres……
Cela fait que le leadership se joue maintenant à droite, le caméléon Bayrou et le centre droit de Borloo n’étant pas porteurs. Dans ce contexte l’apparent modéré François Fillon, bien qu’il ne le fut jamais, et plus sectaire que Sarkozy, se devait de jouer aussi à droite, d’où sa phrase de choisir le moins sectaire pour les élections municipales entre le FN et le PS !
En fait Fillon n’a fait qu’exprimer ce qu’il a toujours pensé et l’on ne peut que s’étonner du trouble qui envahit l’UMP, de l’UDI jusqu’au FN. D’ailleurs 70 % des électeurs de l’UMP approuvent les propos de François Fillon à voter pour le candidat le moins sectaire aux municipales, rejetant d’un revers de manche le «front républicain» soutenu par d’autres ténors dont Alain Juppé.
S’exprimant sur son blog, il écrit, incompréhension, «de la part d’un homme politique expérimenté qui devait bien se douter qu’il allait relancer une polémique vieille de plus de 20 ans , et précipiter à nouveau sa formation politique dans le piège qui lui est tendu de manière récurrente…….Nous avons maintes fois débattu de la question entre nous, au sein de l’UMP; et nous avons fixé une ligne que j’approuve: aucune forme d’alliance ou d’accord avec le Front National, pas de soutien au PS dont la politique économique et sociale mène notre pays au déclin, donc pas de Front Républicain qui puisse donner prétexte au FN de mettre l’UMP et le PS dans le même sac».
Dans ce contexte, il voulait se placer comme roue de secours entre Copé, Fillon, mais maintenant Sarkozy redevient possible alors, quelle sera son attitude ?
Sans être le seul, Jean-Pierre Raffarin, sonna l’alerte rouge, laissant planer la menace d’une possible implosion de l’UMP. «Le vote FN est une ligne de fracture pour l’UMP. C’est notre pacte fondateur qui est en cause», écrit-il sur Twitter,
Alerte rouge. Le vote #FN est une ligne de fracture pour l’ #UMP. C’est notre pacte fondateur qui est en cause. — Jean-Pierre Raffarin (@jpraffarin) September 14, 2013
Ce fut aussi le cas de Xavier Bertrand et Jean-François Copé qui maintiennent le ni FN ni PS.
Aucun appel à voter ni pour le FN, ni pour le PS, votons pour l’UMP ! #JTCopé — Jean-François Copé (@jf_cope) September 16, 2013
A la sortie du comité politique de son parti le 17 /09, François Fillon tenta de donner une explication, pour le moins ambigüe, déclarant qu’il avait toujours combattu le FN, ce qui ne signifie pas qu’il ne préconise plus de choisir le moins sectaire entre le FN ou le PS, la duperie est évidente.
L’autre problème est pour l’UDI, qui ne porte pas Copé dans son cœur, et qui fut déstabilisée par la droitisation de la phrase de Fillon qui est pour elle un vecteur, Jean-Louis Borloo déclara sur RTL.fr «l’UMP est morte cette semaine», mais c’était avant de non lieu de Sarkozy. Alors ou va la droite de gouvernement ?
Le Conseil constitutionnel valide la loi sur l’interdiction d’exploitation du gaz de schiste, une claque de plus pour la droite.
A DPAC Copé s’est fait baladé par la chômeuse et ridiculisé par Najat Vallaud-Bellcacem
Mais pas que ça son programme une impossibilité démontrée par François Lenglet.