"Il ne sert à rien d'encenser "la France qui se lève tôt", si sa parole est méprisée et ignorée dès qu'elle est victime d'un accident de travail" : le secrétaire général de la Fnath (fédération des accidentés de la vie), Arnaud de Broca, a interpellé directement Nicolas Sarkozy et le gouvernement Fillon, à l'occasion de la manifestation qui réunissait hier à Paris environ 15 000 personnes réclamant une indemnisation intégrale des accidents de travail.

Egalement présents, les adhérents de l'Andeva, association défendant les victimes de l'amiante. Son président, François Desriaux, s'est insurgé : "La France qui se lève tôt a mal au travail. Elle ne veut pas travailler plus pour gagner plus, elle veut travailler mieux et ne pas arriver à la retraite usée et malade", ajoutant qu'on répertorie "trois millions et demi de situations d'exposition à des cancérogènes sur les lieux de travail.


Comment le Premier ministre peut-il décemment affirmer que la plus grande injustice ce sont les régimes spéciaux de retraite et ignorer que des milliers de salariés ne profiteront jamais de leur retraite à cause d'une espérance de vie réduite par les expositions professionnelles ?", a-t-il interrogé. Mais qui a vraiment pu croire que ce pouvoir se préoccupait du sort des travailleurs ?

PS : les manifestants dénonçaient également les franchises médicales, désignées comme un "impôt sur la maladie".