Edward Snowden, informaticien américain employé à la NSA, l’agence de sécurité nationale a mis son employeur dans une position délicate le 6 juin 2013 lorsqu’il a décidé de rendre public le programme américain de surveillance des communications: Prism. Ces informations placent alors les Etats-Unis dans une situation diplomatique embarrassante.
Suite à ses révélations, Edward Snowden est inculpé le 22 juin par le gouvernement américain sous les chefs d’accusation d’espionnage, vol et utilisation illégale de biens gouvernementaux.
Il est alors qualifié de lanceur d’alerte, ce terme désigne une personne ou un groupe qui estime avoir découvert des éléments considérés comme menaçants pour l’homme, la société, l’économie ou l’environnement et qui décide de les rendre publiques. Snowden, recherché par Washington, a ainsi demandé l’asile à une vingtaine de pays. Les Etats de l’Union Européenne doivent l’accueillir, dans le but de démontrer leur volonté de défendre la liberté de l’information.
Cependant certains pays ont refusé de lui offrir l’asile comme l’Espagne, l’Inde ou le Brésil. L’Allemagne a assuré que la requête serait examinée et certains autres ne se sont pas encore prononcés comme le France, le Venezuela, ou la Suisse, ils affirment n’avoir eu aucune demande officielle.
Le Guardian (britannique) et le Spiegel (allemand) ont révélé que 38 pays (France, Grèce ou Italie comprises) figuraient parmi les pays surveillés, au même titre que l’Union européenne. Plusieurs chefs d’Etats ont alors éreinté ces pratiques, François Hollande a alors affirmé que la France ne pouvait "pas accepter ce type de comportement", la commissaire européenne à la Justice, Viviane Reding a elle aussi réagit au Luxembourg en lançant : "Entre partenaires, on n’espionne pas !".
Cette affaire aura certainement des répercutions sur le projet de libre échange entre l’Union Européenne et les Etats-Unis, les négociations doivent débuter le 8 juillet mais le gouvernement français souhaite un report.
Lui accordera-t-on le prix Sakharov?