On peut se poser la question quand on voit sa façon très personnelle de traiter, j’allais dire malmener, l’information. Il s’est encore illustré dernièrement, en toute impunité d’ailleurs. Dame, il a ses inconditionnels : ma mère dont la conscience politique est proche de zéro le regarde tous les jours. On peut facilement placer sur l’échiquier politique les admirateurs et les détracteurs de JPP. L’UMP s’empresse d’ailleurs souvent de relayer ses propos et c’est encore le cas cette fois-ci.

« Il ne fait pas bon être hostile au mariage homosexuel" s’exclame-t-il en commentaire de la condamnation à de la prison ferme pour un manifestant prénommé Nicolas, présenté comme un prisonnier politique, rien de moins. Monsieur Pernaut se permet de critiquer une décision de justice. Est-ce bien le rôle d’un présentateur du 13 heures ? On est en plein poujadisme et ce n’est pas fini puisqu’il fait la liaison de cette affaire avec les ennuis actuels de Frigide Barjot qui selon lui va être « expulsée du logement qu’elle louait depuis une trentaine d’années ». Eh oui, présenté comme ça, on trouve que c’est bien injuste et que l’on fait subir à cette pauvre dame une répression inique à cause de son engagement contre la loi Taubira. Résumons la pensée de Jean-Pierre Pernaut : l’état s’acharne sur les opposants au mariage pour tous et monsieur Hollande est un dictateur !

 Dans les deux cas, monsieur Pernaut n’a pas regardé plus loin que le bout de son nez et asséné des contre vérités comme cela lui arrive souvent. Je ne m’étendrai pas sur les deux cas cités ci-dessus, ils sont abondamment commentés et expliqués dans la presse. Evidemment, le fameux Nicolas méritait d’être condamné et évidemment Frigide Barjot transgressait la loi dans son appartement qu’elle sous-louait à sa propre société. On peut lire une bonne explication dans arrêt sur images de l’excellent Daniel Schneidermann, un vrai journaliste, lui.