La plupart des vignerons français, ce n’est pas nouveau, ont de grosses difficultés et il faut faire tout pour améliorer cette situation. D’accord, mais on n’est pas obligés de faire n’importe quoi.
Pour moi, le vin est le symbole même de la culture française, du savoir-faire et de la tradition. Passe encore que l’on néglige le liège pour bouchonner les bouteilles, il n’a pas encore été démontré que cela nuisait à la qualité du vin. Qui plus est, ça évite à coup sûr les accidents de bouchon relativement fréquents (de l’ordre de 4 % à 7%, parait-il selon les sources). Je suis déjà plus réticent en ce qui concerne la capsule à vis qui commence à avoir ses défenseurs et pas des moindres. Pour l’instant, on n’a pas assez de recul pour affirmer que les grands vins de garde évolueraient différemment s’ils étaient bouchonnés à l’aide d’une capsule à vis. Il n’empêche que jusqu’à preuve du contraire, je m’abstiendrai d’acheter ce genre de produit.
Là où l’amateur de bon vin commence à s’énerver, c’est quand il voit arriver sur le marché des vins aromatisés, au pamplemousse par exemple. Sacrilège ! Le pire c’est que ça prend une ampleur incroyable : 125 % d’augmentation des ventes du rosé au pamplemousse en un an : 22 millions de litres vendus en 12 mois ! Je suis effaré quand j’entends dire que ça va ouvrir d’énormes débouchés pour les vins français. Plutôt que d’éduquer les gens au bon vin, on leur sert un truc infâme destiné à écouler les stocks. Evidemment, on ne se servira pas du meilleur vin pour faire ces coupages ! A quoi bon travailler pour faire un bon produit se diront les vignerons passionnés par leur métier.
Et enfin, dernière ineptie : le vin en canettes ! « Pour séduire les jeunes » déclare la société Winestar qui compte bien réaliser un chiffre d’affaires de plus d’un million d’euros rien qu’en France. Du Bordeaux ou du Bourgogne dans des récipients en alu, il fallait oser. Pourquoi pas du Champagne ! Il y a bien quelque chose qui fout le camp dans notre beau pays.