Le président Barack Obama va dévoiler aujourd’hui ses plans pour une forte réduction des ogives nucléaires, dans un discours historique à la Porte de Brandebourg, 50 ans après que John Fitzgerald Kennedy ait déclaré: « Ich bin ein Berliner » dans son discours pendant la guerre froide.

Un haut responsable de l’administration américaine a expliqué que lors de la première visite d’Obama en tant que président dans la capitale, celui-ci va éventuellement signaler sa volonté de réduire les armes nucléaires déployées par près d’un tiers en dessous du niveau atteint lors du dernier traité avec la Russie.

« L’objectif américain est de rechercher des réductions négociées avec la Russie afin que nous puissions continuer à aller au-delà des postures nucléaires de la guerre froide », a dit l’officiel.

En marge d’un sommet de deux jours avec les dirigeants du Groupe des huit en Irlande du Nord, Obama devrait prendre la parole à la porte qui se trouvait aux côtés des dalles du mur de Berlin qui divisait les sections Est et Ouest, capitaliste communistes.

Il y a près de cinq ans, Obama était venu à Berlin en tant que candidat à la présidentielle, attirant une foule de 200.000 fans pleins d’enthousiasme lors d’un discours dans le parc Tiergarten.

Beaucoup de choses ont changé depuis lors. Après plus de quatre années de son mandat, Obama a déçu certains européens qui voyaient en lui un visage plus progressiste d’Amérique par rapport à son prédécesseur, le républicain George W. Bush.

Cependant, le leader démocrate reste populaire en Allemagne, et il s’est forgé des relations pragmatiques avec la conservatrice Angela Merkel, l’un de ses plus proches alliés européens. Le voyage d’Obama lui donne un coup de pouce à peine quelques mois avant une élection allemande.

Le président va passer sa journée dans des réunions avec la chancelière Merkel, le président allemand, Joachim Gauck, et le socio-démocrate Peer Steinbrück.

Obama et Merkel prévoient de donner une conférence de presse aux alentours de midi, suivi par un discours trois heures plus tard.

En 1987, Ronald Reagan, en parlant de l’autre côté de la porte de ce qui était alors Berlin-Ouest, avait exhorté le dirigeant soviétique Mikhaïl Gorbatchev à « abattre ce mur ». Kennedy a prononcé sa célèbre citation « Ich bin ein Berliner » il y a 50 ans à la mairie de Berlin-Schöneberg qui se situe à quelques kilomètres au sud.

En 2008, Merkel avait interdit à Obama, alors sénateur de l’Illinois, de prendre la parole devant le célèbre monument, arguant que ce privilège était réservé aux présidents de séance.