Il est à craindre que le fric ait de plus en plus d’influence sur les résultats d’une équipe de foot. Si l’on en croit le bilan financier du football mondial de l’année 2011-2012, on voit bien que les nations qui dominent le football international sont celles dont les clubs sont les plus riches.

Le football ne connait pas la crise, le chiffre d’affaire mondial s’élève à 19,4 milliards d’euros, en progression de 11 %. Il y a fort à parier que la tendance ne fera que s’accentuer si l’on considère les sommes folles annoncées lors du mercato. On annonce jusqu’à 100 millions pour Cristiano Ronaldo. Mais tout le monde n’est pas logé à la même enseigne : la première ligue anglaise caracole en tête avec 2,4 milliards, la Bundesliga se contente de 1,9 milliards tandis qu’en France on atteint 1,1 milliard. 

Seuls deux pays réussissent à faire des bénéfices. Pas de surprises, il s’agit de l’Angleterre (190 millions) et l’Allemagne (120 millions). Certains clubs devront se serrer la ceinture car les règles de gestion vont être de plus en plus draconiennes pour participer à la ligue des champions. Les clubs espagnols en particulier devront être moins dépensiers, comme le montre le cas de Malaga.

Comment les équipes françaises pourraient-elles prétendre jouer dans la cour des grands ? Si l’on considère les droits de retransmission TV à l’étranger, la première ligue anglaise vend pour 2,6 milliards d’euros quand la ligue 1 française doit se contenter de 40 à 60 millions, soit quarante fois moins ! C’est peu dire que notre championnat n’intéresse pas grand monde.

Quant aux spectateurs, si les Allemands annoncent fièrement une moyenne de 44 293 spectateurs par match, le France se contente de 18 800. 

Toutes ses données entendues dans l’émission « 20 heures foot » sur iTELE  montrent que les résultats des épreuves internationales ont un rapport évident avec la richesse des clubs. On peut douter néanmoins que la « course à l’armement » que se livrent le PSG et Monaco fasse évoluer positivement le niveau des clubs de ligue 1. C’est pourtant le rêve secret des dirigeants de la ligue professionnelle.