Madame la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherché, Geneviève FIORASO, souhaite que des cours puissent être dispensés en une langue étrangère, plus spécialement l’anglais, dans nos universités.

Ce projet a hérissé le poil de nombre de politiques français, quel que soit leur bord.

Indépendamment du fait que leur caste est particulièrement infoutue de tenir un discours dans une langue autre que le français (en leur concédant que dans cette langue ils ne s’en sortent pas trop mal), ils font preuve par leurs cris d’orfraie de leur manque total de jugeote.

J’ai personnellement étudié le latin, l’allemand en première langue pendant 7 ans, l’anglais en seconde langue pendant 5 ans et, lorsque je suis à l’étranger, j’arrive à m’en sortir, parfois en mélangeant les deux d’ailleurs….

Mais, lorsque j’étais étudiant en droit, si j’avais voulu suivre un colloque en allemand ou en anglais, je n’an aurai compris qu’une partie. Si j’avais dû prendre la parole, mes auditeurs en auraient compris encore moins. Certes, je connaissais les légendes allemandes, les Niebelungen, notamment, mais le vocabulaire courant, le parler, c’était une autre histoire.

 

L’enseignement des langues étrangères, en France, bien qu’il ait progressé depuis ma jeunesse, n’en reste pas moins très en-deçà de ce qu’il devrait être.

 

Introduire des langues étrangères dans l’enseignement, au point d’assurer des cours autres que de langue en anglais, en allemand, en espagnol, ne saurait être que bénéfique. Loin de nuire à la francophonie, cette réforme permettrait d’améliorer le niveau de nos concitoyens et ils pourraient s’exprimer de bien meilleure manière au milieu d’étrangers, ce qui ne manquerait pas d’améliorer notre rayonnement, tant culturel que scientifique ou économique.

Combien de marchés à l’export avons-nous perdu parce que nous ne comprenions pas ou mal nos interlocuteurs ?

Parlant et comprenant vraiment leur langue, nous pourrions mieux appréhender leur culture, leur mode de vie, leur façon de penser, et nous serions mieux à même de leur expliquer notre civilisation, nos besoins, nos souhaits, nos espoirs.

 

Le français a été une grande langue vivante, la langue des lettres et de la diplomatie. Mais il a été, et ne l’est plus tout seul maintenant. Il est dommage que dans bien des domaines il ait été supplanté par l’anglais, mais c’est ainsi, et il ne nous est pas possible de faire marche arrière.

Alors, allons de l’avant et soutenons le projet de Geneviève FIORASO.