Jeanne Cooper, ça ne vous dit peut-être rien, je vais donc resituer tout ça. Il s’agit d’une comédienne de la mythique série américaine "Les feux de l’amour ».
Elle interprétait Catherine Chancelor, le personnage d’une femme assez âgée mais surtout exrêmement riche (à la tête d’un empire industriel) et très portée sur la boisson! vous voyez, j’en sais des choses (rires)…
Bien sûr, évoquer les »Feux de l’amour », c’est prêter à sourire. De fait, il s’agit de l’archétype du feuilleton à l’eau de rose qui ne finit jamais (série crée en 1973 aux USA!) et toujours diffusée aujourd’hui, sûrement pour longtemps encore…
Ce même archétype qui se définit par des rebondissements dans l’intrigue aussi nombreux qu’invraisemblabes, le jeu des acteurs parfois approximatifs et des dialogues ineptes, frisant le ridicule.
Certes, certes…
Il n’empêche, il existe un nombre incroyable d’inconditionnels de la série aux USA mais aussi à travers le monde entier. Si un feuilleton est aussi populaire c’est qu’il doit bien avoir des vertus sinon des qualités.
Comme vertu, je vois le rendez-vous télévisuel quotidien rassurant et réconfortant pour certaines personnes qui ont besoin de ce rituel dans une journée réglée au milimètre.
Comme qualité, j’observe l’attachement qu’ont les inconditionnels de la série aux personnages et qui montre que ces mêmes personnages doivent être quand même identifiables et »remarquables ».
Et puis il n’est peut-être pas plus valorisant d’être fan de »Plus belle la vie » (autre succès télé populaire) que des ‘Feux de l’amour »! d’ailleurs beaucoup sont accros aux deux!
Bien sûr aussi, il n’y a pas besoin de réfléchir beaucoup en regardant ce genre de feuilleton mais au fond, est-ce qu’il est nécessaire de réfléchir pour aimer…
Qui n’a pas eu une mère ou une tante, ou une grand-mère passionnée par les aventures de Catherine Chancelor, de l’incontrolable »Jill », du charismatique homme d’affaires milliardaire Victor Newman ?
Les Feux de l’amour est une série installée dans l’inconscient collectif et constitue une marque déposée comme a pu l’être »Dallas », »Dynastie » ou encore »Santa Barbara »…
Les moins jeunes adorent ce genre de feuilleton, les plus jeunes s’en détournent franchement et il y a un niveau intermédiare où la fille et la mère (par exemple) vont se réunir autour d’un café pour découvrir les nouveaux rebondissements promis à chaque épisode.
Si ce genre de feuilleton peut faire le lien entre les générations, ça sera déjà pas mal!