Dexter, cette série télévisée américaine fut diffusée pour la première fois aux Etats Unis en 2006. Tirée du roman "Ce cher Dexter" de Jeff Lindsay, un éminent écrivain américain de roman policier, la série fut adaptée par James Manos.

Si la première saison de Dexter sur le petit écran suit parfaitement les lignes du roman, il n’en est pas de même pour les saisons qui suivirent. Décliné en huit saisons, dont la dernière sera diffusée aux Etats Unis courant mai 2013, je dois reconnaître un esprit relativement novateur aux traditionnelles séries policières que l’on nous sert quotidiennement. 

Dexter Morgan est un analyste sanguin dans la police. Discret et simple, il est souvent la cible des railleries de ses collègues. Adopté peut après avoir été découvert baignant dans le sang de sa mère sauvagement assassinée sous ses yeux, sa vie pris un tournant décisif. Dénué d’émotion, le jeune homme discret et apprécié de ses collègue se transforme à peine la porte du travail franchie en un redoutable assassin. Ses principales cibles, les personnes ayant commis des meurtres. Il est un peu à l’image d’un justicier des temps modernes, qui se moque de la justice, y préférant sa propre justice avec ses propres règles. Dexter Morgan fait froid dans le dos, alors qu’il essaye de mener une vie tout à fait normale, ses anciens démons ne cessent de le hanter…

Depuis le premier jour, je n’ai eu de cesse de m’accrocher à ce personnage on ne peut moins déroutant. Incarné par Michael C. Hall, le personnage crée par Jeff Lindsay prend toute sa dimension. J’ai rarement été aussi conquise par une série comme celle-ci. On ne peut raisonnablement pas en vouloir à ce cher Dexter de rendre justice à sa manière alors que la police, faute de preuve se voit dans l’obligation de relâcher des meurtriers. On ne cesse d’aller de surprise en surprise avec Dexter, alors que nous le croyons enfermé dans sa bulle, il laisse transparaître un sentiment, une émotion qui trahisse en fin de compte un homme blessé, perdu, parfois dérouté et dépassé par ce qui lui arrive. Il parvient néanmoins toujours à se recentrer sur son objectif.

Dexter, c’est l’histoire d’une double vie, d’une sorte de dédoublement de la personnalité complexe en ce sens où il reste finalement égal à lui même. Les traques qu’il mène contre ses "proies" sont tout bonnement haletantes, on peut évoluer et comprendre son personnage à chacun des épisodes. 

Mon engouement pour cette série, vous l’aurez aisément compris, n’est pas près de s’arrêter ! On compatit, on s’attache, on tremble pour lui à chaque instant sans pouvoir l’expliquer puisqu’au final, Dexter n’est en rien différent de ses proies, n’est rien d’autre qu’un sanglant assassin sans scrupule ni remords…

Je vous invite vivement à visionner au moins un épisode de cette série, c’est bien simple, on adore ou on déteste, le juste milieu n’est pas possible. Âmes sensibles, s’abstenir, certaines scènes peuvent être… comment dire, à la limite…