Dans des siècles anciens, le homard était considéré comme l’aliment des indigents. On l’offrait aux veuves, aux orphelins, aux prisonniers…  On le pêchait parfois en si grande quantité, qu’on ne savait qu’en faire…  Le crustacé finissait alors dans les champs, et les jardins, après avoir été transformé en engrais…   Dès le XIXème siècle, surpêche et pollution ont inversé la tendance. Et le homard rare et devenu un homard cher… Un produit de luxe !

Lui nous dit : Mangez du homard ! Non, ce n’est pas de la provocation. Non, les cours n’ont pas chuté. Simplement, les homards ne nous mettent plus dans le rouge… !

Rendre le homard accessible, c’est la volonté de Mathieu Mercier, un scénariste,  qui a gardé en mémoire, sa rencontre avec un lobster roll. Non, ce n’est pas un genre de pitbull ! Mais un truc qui a du chien, quand même : Un hot dog de homard ! Un produit qu’il a savouré sur les côtes du Maine aux Etats-Unis, alors qu’il était adolescent…

Monsieur Mercier, chaud bouillant, a pris les choses en mains. Il a ouvert, cette semaine, dans la capitale, son Lobster Bar, un bar à homards !

Une alternative aux Burger, aux hot-dogs…

Allez-vous en pincer pour ce sandwich-là ? En tous cas, c’est du lourd ! Sur l’assiette, il flirte avec une salade sucrine et des frites bien dodues…  Pour 26 €, vous avez le cher (en moins cher), et la chair !

Dans le même laps de temps, pour contrer le Lobster roll, le Café Prunier se met au « street food » et accroche un homard à sa carte. Il vous est servi avec une galette marocaine, et des tranches de pamplemousses. Pour 32 €, vous avez l’exotisme, et le diététique !

Mais rendons à César, ce qui lui appartient ! Rendons l’idée du « homard abordable » à « A toutes vapeurs » ! Là, vous  pouvez casser la pince d’un homard avec un marteau (en plus, cela peut vous faire du bien, après des heures sombres et une journée de surmenage…) !  Côté cuisson, on adopte ici la vapeur (comme le laisse deviner le nom du restaurant…).  Pour 29 €, vous êtes un peu acteur, et privilégiez la saveur…

Alors, petit homard breton, ou gros homard canadien au ventre rouge ?

Sachant que le homard aime les eaux froides. Il doit alors diablement appréhender sa cuisson potentielle. 

Ironie: Il est déconseillé de laver un homard à l’eau du robinet, cela le tuerait de manière certaine…  

Question : Peut-il choisir sa mort, ce crustacé-là ?

Et vous, avez-vous déjà entendu le cri du homard ?

Oui ?  Non, ce n’était pas lui. Juste un bruit qui court, quand il se fait ébouillanter…

Ah… Dans ce cas-là…

Chacun fera ses choix. Hein ? Je vous laisse les neurones en fusion, rougissant, bouillonnant de rage, ou avide de chair toute "homardienne" ? …

Allons, souhaitons quand même, que le bar à homard tienne bien le vent et résiste aux vagues du temps qui passe !