Gaïa et la nature du monde
Dans un monde où l’héroïsme est synonyme de fierté, où l’ingéniosité permet de nous définir et que l’argent a des sentiments, sommes-nous en mesure de nous conceptualiser de façon adéquate ? Les mythes, les légendes et nos cultures ancestrales ont la vie très durs à notre époque, on doute de tout et on se lave les mains avec le scepticisme conditionnant qui plait aux grandes poches de ce monde. Ce merveilleux monde que certain nomme terre et d’autre Gaïa se vente d’être beau et vivant. Certain vont même le décrire comme étant audacieux et créatif. Quels sont les pré requis ou les paradigmes permettant d’avoir une telle perspective de notre monde ? Un aspect de l’humanité qui doit nous apporter une réflexion. En premier lieu, je tente de définir les définitions de l’audace et de la créativité. Par la suite, j’établie comment ces notions peuvent influencer notre monde actuel et pour terminer, j’apporte mon analyse personnelle à cette réflexion.
L’audace, audacia en latin, selon le dictionnaire Larousse, en ligne, signifie avoir de la «hardiesse qui ne connaît ni obstacle ni limite ; courage». Cependant Larousse nous dévoile deux autres définitions qui à caractère plus «péjoratif» révèle un autre coté : «Attitude de quelqu’un qui méprise les limites imposées par les convenances ; impertinence, insolence» et «Acte qui viole les convenances, les règles». En d’autres mots l’audace s’observe comme une forme de courage qui nous pousse à transgresser le connu et voir même les conformités.
La créativité tant qu’à elle se caractérise selon le même dictionnaire, comme suit : «Capacité, faculté d’invention, d’imagination ; pouvoir créateur». Que signifie Créer selon Larousse? «Faire que quelque chose, un être existe, spécialement en parlant de Dieu : Créer le monde. Réaliser ou concevoir quelque chose : Créer un mot nouveau. Créer un personnage de bande dessinée. Fonder, établir quelque chose, être à l’origine de son existence : Créer une association sportive. Créer des emplois. Faire naître, engendrer un sentiment, un état : Elle sait créer le bonheur autour d’elle. Être la cause de quelque chose de pénible, le provoquer, le susciter ; engendrer : Il ne nous crée que des ennuis. Réaliser des œuvres originales qui portent la marque de ses sentiments, de sa pensée, de sa personnalité : Il se sentait incapable de créer. Être le premier à interpréter une chanson, un rôle, etc. Faire représenter un spectacle pour la première fois.»
Selon James Lovelock un des principaux fondateurs de la théorie de Gaïa, l’humanité que l’on surnomme le «monde» s’avère être créer par l’audace d’un être vivant, la Terre. Une audace parce qu’il nous explique, dans son livre la terre être un être vivant, tout le long processus de la cybernétique à tâtonnement qui à façonner le monde dans lequel nous vivons. Un monde qui continue à évoluer. Une humanité qui continue à créer de façon audacieuse notre présent. Nous sommes en quelque sorte les agents de Gaïa, quoi que l’on puisse en douter, pour parachever son optimisation de la vie. Toutes les religions sont unanimes sur le fait que nous somme le fruit d’une création divine. L’audace des dieux de nous avoir donné le plein contrôle sur nos choix et nous fait créer, à notre tour, le monde auquel nous voulons appartenir. Peut-importe les croyances aux quelles on croit, notre audace et notre créativité forme une boucle qui commence et qui fini par l’audace d’une création. Nous, l’objet d’une création d’origine divine, ou hasardeuse de notre évolution, sommes le fruit et l’arbre en même temps. La vie, le monde, l’être humain, la société et tout se qui semble être sont des créations audacieuses de provenances différentes. Une constante évolution que je qualifie d’aventureuse et téméraire.
Le monde, selon moi, tien d’un ensemble vivant éternellement insatisfait qui pousse à l’infini le désir d’atteindre la perfection. Plusieurs philosophes, plusieurs penseurs ou scientifiques s’obstinent sur la nature de l’homme, notamment sur le bien et le mal. Sommes-nous bons? Sommes-nous mauvais? Il est difficile d’établir une réponse adéquate générale. Par contre, nous pouvons s’entendre sur un aspect de notre nature qui à mon avis semble être un des plus importants; nous sommes des créateurs. De l’art à la science, de notre nourriture à la vie elle-même, nous passons des heures et des heures à tenter de la façonner à notre image. Tous ce qui tombe entre nos mains se voient transformer. Une nature qui explore et exploite le monde des idées et de l’imagination. Nous devons cette nature à Gaïa, notre propre terre, qui se veut, en dépit de ses actes remarquables, créatrice également. Depuis des milliards d’années, elle exerce un travail non-négligeable à créer des solutions pour faciliter la vie. Cependant sa créature humaine crée de façon effrénée, ce qui semble avoir des conséquences dangereuses pour l’ensemble des œuvres de la vie. Notre désir, inconscient, de tout transformer, apporte le malheur et le désespoir. Ce qui était autre fois une nature joviale et facilitante, c’est elle-même transformer en nature sans pitié et sans remords.
De la théorie de Gaïa en passant par le discours religieux et scientifique, je vous est démontré que la créativité et l’audace étaient deux principes fondamentale de nos paradigmes de la vie elle-même. Une raison de plus pour que le monde pensant se questionne sur l’effet réel que produit nos créations. Il est en notre devoir de freiner notre audace qui se voit parfois inconsciente et injustifiée. Cependant, il faut en avoir pour faire avancer ce qui nous semble moralement et collectivement juste. Il faut parfois transgresser les règles pour permettre une évolution constante de notre conception de la vie. Il y a aussi des règles qui ne doivent jamais être transgressées. Les agents de Gaïa que nous sommes, doivent former une unité qui ensemble formera le monde de demain. Faisons preuve de courage et d’imagination pour renverser la noirceur de notre individualité. Cessons de se comporter en héros et laissons la véritable héroïne poursuivre son lent chemin vers la vie. Une vie qu’elle a si chèrement gagné. Peut-être que si on lui donnait un nom, peut-être que si nous lui donnions un visage, peut-être que si nous lui donnions des sentiments, nous serions plus clémente envers cette héroïne, la Terre. La Terre, un monde aux mille possibilités et au courage sans limite; pourra t-elle nous pardonner?
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Bibliographie :
Internet : Dictionnaire larousse en ligne : http://www.larousse.fr/
Livre : La terre est un être vivant. J.E.Lovelock éditions du Rocher 1979, traduction française de Paul Couturiau et Christel Rollinat 1986 et 1990 pour la présente édition.