Des Menhirs à la Métropole du Fer.

 

 

 

 

 

Ils sont bretons, viennent de l’autre côté de la France et souhaitaient que leur voix soient entendues pour les ouvriers d’ArcelorMittal Florange. Action de solidarité.

 

 

                              

     Venus de Lorient, les chanteurs de la chorale bretonne, nommée "Mémoire ouvrière", ont fait entendre leurs voix en musique. Compréhension était le maître-mot qui régnait ce 23 Mars dernier. En effet, Hennebont connut aussi un passé sidérurgique très fort, avant de céder sa place à la concurrence lorraine. 1966 voit alors les portes des forges se fermer, mais le souvenir d’années de combat pour sauver un métier comme des familles, reste entier. C’est pourquoi, nous avons vu, salle Voltaire à Guénange, un concert de solidarité.

     Grâce à Christian Bellus, ancien habitant de Guénange, en Moselle. Aujourd’hui, installé dans l’Ouest, la représentation a pu se faire. Ayant gardé des contacts tant amicaux que familiaux dans sa région d’origine, en plus de l’affaire très médiatique d’ArcelorMittal, il s’est arrangé pour organiser le voyage de cette troupe. Les chanteurs furent d’ailleurs reçus et logés par les habitants et familles de sidérurgistes mosellans. 

     Répertoire engagé certes, mais un réel élan d’amitié, pour que nos ouvriers lorrains, ne se sentent plus seuls, ni abandonnés face à une lutte qui n’en finit pas. Ce n’est pas Edouard Martin, ouvrier de l’entreprise et figure emblématique des médias, qui dira le contraire. Interrogé par le quotidien régional "Le Républicain Lorrain", sa voix émue, sans cris, répond: "Non, le peuple n’est pas individualiste". 

     Que ce soit le jour même, comme par l’échange de livres au-travers des deux régions, une chose est certaine : L’Histoire fut au-rendez-vous et continue de forger les coeurs.