Les femmes sont complexes, surtout lorsqu’elles sont en proie à l’angoisse ou à une menace imminente. Certaines sortent leurs griffes alors que d’autres se replient sur elles-mêmes. Daniel Conrad, qui s’est passionné pour les récits fantastiques francophones, a décidé de réunir les meilleurs d’entre eux.

Après le recueil à succès "De Minuit a Minuit", ce spécialiste du fantastique moderne et rédacteur en chef de la revue "Ténèbres" nous emmène vers des contrées inexplorées. Des contrées où tout peut se dérober sous nos pieds.

 

"Douces ou cruelles" comporte vingt huit récits sur les femmes. Tour à tour méprisantes, hautaines ou craintives, aucune d’entre elles ne laissera indifférent. Chacune apporte sa pierre à l’édifice pour surprendre le lecteur. 

Par contre, ces femmes ne sont pas seulement en proie à la peur… elles peuvent également se montrer impitoyables et dictatrices à la fois. Alors que certaines histoires feront frissonner dans les chaumières, d’autres prendront un tout autre chemin… celui de l’ennui.

 

Hélas, comme dans toute anthologie, il faudra s’attendre à une certaine frustration d’autant plus que les récits étaient sensés se focaliser sur l’angoisse des femmes.

Les lecteurs en quête de sensations fortes pourraient être déroutés par tous ces changements de rythme. "Douces ou cruelles" est un gros pavé de 500 pages qui se découvre avec exaltation et passion.

Découvrir tous ces auteurs est une expérience étonnante et remplie de surprises, bonnes ou mauvaises d’ailleurs.

 

Le récit "Jusqu’à ce que la haine nous réunisse" sort clairement du lot de toutes ces petites histoires. Même s’il fait partie des écrits les plus courts de cette anthologie, force est de constater qu’il happe rapidement le lecteur dans un tourbillon de haine sans précédent. Celui-ci en sortira estomaqué.

"Douces ou cruelles" est un condensé de ce qui se fait de mieux en matière de littérature fantastique. Chaque petite histoire apportera son lot de rebondissements surprenants.

Mais, il ne faudra pas s’attendre à un déferlement d’hémoglobine non plus.