C’est incontestablement l’événement télévisuel du moment, après avoir réalisé des records d’audience l’an dernier, l’émission The Voice revient pour une deuxième saison. Ceux qui ont déjà lu certains de mes précédents articles doivent commencer à savoir que je n’hésite pas à sortir l’artillerie lourde dès qu’il s’agit de critiquer et de démolir un programme ou une situation médiatique, politique ou économique que je juge inacceptable. Que les fans de The Voice se rassurent, je n’en ferai rien dans le cas présent. En effet, même si je dois avouer ne pas être un grand amateur de ces émissions de chants, je trouve celle-ci réussie pour plusieurs raisons :
Tout d’abord, même si une fois de plus il ne s’agit pas d’une idée typiquement française (si nous les français étions originaux, cela se saurait !), le concept de l’émission sort de l’ordinaire. Fonder le choix des candidats sur des critères uniquement vocaux sans s’attacher à l’apparence physique est une idée tout à fait intéressante et rompt avec ces légions de chanteurs et de chanteuses dont les physiques de gravures de mode n’ont d’égal que leurs piètres capacités de chant (je laisse libre cours à votre imagination pour savoir de qui il s’agit).
Autre point fort que je reconnais à l’émission, il faut bien reconnaître que le niveau des candidats est assez élevé et aucun ne paraît avoir été parachuté ici au hasard. Cela dénote clairement avec une émission semblable, la Nouvelle Star où j’éprouvais un plaisir coupable à entendre tous ceux et celles dont les talents musicaux étaient quasiment passibles de prison. Dans The Voice, même les candidats qui ne franchissent pas la barre des sélections sont tout de même d’assez bons chanteurs. Ceci fait de The Voice une émission où la compétence vocale est placée avant toute considération esthétique ou comportementale.
Une autre grande qualité que l’on attribue aisément à The Voice est, outre sa réalisation parfaite et la qualité de sa mise en scène, la composition de son jury. C’est là, selon moi, l’atout majeur du programme.
A l’instar de Nouvelle Star, c’est le charisme et la personnalité des jurés qui font tout le charme et le caractère de The Voice. Le quatuor de chanteurs reconnus est composé de Florent Pagny, Garou, Louis Bertignac et Jenifer. On appréciera le charme et la classe de Garou, le côté bohème et rock de Bertignac. Selon moi, c’est véritablement Florent Pagny qui, outre sa personnalité unique et ses talents hors pairs de chanteur « à voix » associé à son sens de l’humour très particulier, apporte ce petit « plus » qui fait de The Voice une émission tout à fait digne d’intérêt. Les audiences des deux premières émissions semblent confirmer l’excellente santé de ce programme qui n’a pas fini de truster nos samedis soir.
Seul bémol selon moi au tableau de The Voice (forcément, il en fallait un !), la présence de Jenifer. Je trouve qu’elle ne dispose ni de la crédibilité artistique de ces trois confrères, ni d’une personnalité propre. Ses commentaires plats et sans saveur comparés aux autres ainsi que les critères qu’elle avance pour justifier ses choix de candidats (souvent des hommes agréables à regarder), me laissent à penser qu’elle est la seule erreur de casting à cette émission. S’il avait fallu choisir une remplaçante pour elle, qui sache clairement s’exprimer et qui soit capable de véritables performances vocales, j’aurai choisi sans hésiter Nolwen Leroy.