Patrick Lepreux, biologiste marseillais et président du syndicat BIOPRAT, issu de la coordination des biologistes en colère, dénonce la mise en péril de la santé des patients induite par la réforme en cours des laboratoires d’analyses médicales.
"Désormais, faire une simple prise de sang c’est mettre sa vie en péril"
« Les membres de ce gouvernement qui pendant deux ans ont été alerté et déclaraient, lorsqu’ils étaient dans l’opposition, comprendre l’urgente nécessité de revoir cette réforme, renient aujourd’hui leurs engagements et leurs convictions, au mépris du danger que ce texte représente en terme de santé publique » déclare Patrick Lepreux. Cette déclaration intervient alors que le gouvernement présente au Sénat, en procédure accélérée, une réforme qui met en péril la santé du patient en fragilisant l’accès aux soins.
Une troisième semaine de grève de la faim
C’est pour alerter l’opinion publique sur les conséquences induites par l’application de la réforme que Patrick Lepreux entame une troisième semaine de grève de la faim.
Le biologiste marseillais dénonce non seulement la vente organisée des laboratoires d’analyse au bénéfice de groupes financiers, avec la casse sociale que cela implique, mais surtout le fait que ces derniers dépouillent le laboratoire racheté de tous ses moyens techniques.
Résultat, tous les prélèvements partent par livreurs dans des glacières vers des centres d’analyses industrialisés souvent éloignées.
Des laboratoires vitrines
Les laboratoires deviennent alors de simples vitrines, incapables de répondre à leur mission de santé publique.
Pour le patient, cela signifie la fin d’une prestation de soin de proximité, une dégradation de la qualité de soin en raison des conditions de transport des prélèvements et une mise en danger concrète de sa santé dans le cadre d’une analyse d’urgence à cause d’analyses qui n’auront pas été effectuées à temps et pas suffisamment prises en charge dans des laboratoires au personnel sous-qualifié.
Une procédure expresse imposée afin de satisfaire les intérêts de lobbies financiers
Publiée sans débat parlementaire par le gouvernement précédent cette réforme entérine et facilite la vente des laboratoires d’analyses à des opérateurs financiers.
Utilisant les mêmes armes que leur prédécesseur de droite, le gouvernement socialiste s’apprête à ratifier sans état d’âme un projet ultra libéral en procédure expresse pour satisfaire les intérêts de lobbies financiers. Ceci en dépit des protestations et des mises en garde répétées émanant de l’ensemble de la profession des biologistes médicaux.
Maintenir la mission de santé du biologiste médical pour préserver la qualité de soin
Patrick Lepreux, demande au Gouvernement un moratoire sur la ratification du projet de réforme, annoncée en procédure législative accélérée ainsi que l’ouverture d’une véritable consultation de l’ensemble des professionnels du secteur.
Dans ce cadre, deux points plébiscités par les biologistes doivent être abordés de façon urgente :
– La suppression des contraintes liées aux normes industrielles sous contrôle du COFRAC et leur remplacement par les formations post universitaires classiques comme toutes les autres professions de santé.
– Plutôt que d’imposer des usines à analyses adossées à des laboratoires vidés de leur activité première, permettre à ces derniers une mutualisation partielle de leurs moyens, tout en conservant la liberté pour chacun d’exercer une activité technique sur site.
Tout cela dans le but de préserver la qualité de soin pour le patient et de maintenir la mission de santé de la profession de biologiste médical.
Enfin, Patrick Lepreux demande que soit créée une commission d’enquête parlementaire sur les conditions d’élaboration d’une réforme pensée dans le seul intérêt des groupes financiers, comme en témoigne la vague de rachats qui frappe actuellement le secteur ainsi que sur le statut du COFRAC, association privée répondant aux statuts de la loi 1901 en charge du contrôle total de toute une profession médicale sans représentativité de cette dernière.
Contact presse
Patrick Lepreux
Tél. 06 03 92 02 92
[b]Les « groupes financiers » sont déjà dans les cliniques et hôpitaux, les maisons de retraites et autres centres de cures thermales, maintenant les labos d’analyse sans oublier les prothésistes, médecins et autres groupements d’infirmiers libéraux, même les vétérinaires vont y passer: ça c’est pour les professions de santé et connexes: les autres secteurs sont déjà gangrénés par ces vampires de l’économie qui n’apportent rien et cherchent surtout à imposer leur loi du fait de leur gigantisme financier ne laissant aucune place aux petites structures. La majorité actuelle croit qu’elle pourra mieux contrôler de grands groupes ! elle se fait des illusions et se met le doigt dans l’œil. Quant à la droite ça fait longtemps qu’elle a perdu son âme.[/b]
Ils sont tous pareil au final .
sjdjd