Qui ne maudit pas certaines conditions soumises lors d’appels à textes, plus communément appelés AT ? Respecter le nombre de signes espaces comprises*, entre autres. La règle la plus stricte, pour certains. En effet, quoi de pire que de dépasser de quelques signes à peine ? D’autant que, parfois, c’est toute la base du texte qui est à revoir afin de "rentrer dans les clous".

Bien sûr, des conditions, il y en a à la pelle. Le thème, le début imposé, un message à faire passer. En dépit de cette kyrielle de restrictions, celle de la longueur conserve sa place au palmarès. Avoir des idées à ne plus savoir qu’en faire, et devoir se limiter à X caractères, c’est rageant ; n’importe qui vous le dira.

 

Cela dit, faire court et original pour un appel à textes, c’est possible. L’idéal est de poser la base de votre histoire avec les cinq-cents premiers mots, pour enchaîner ensuite. Cinq-cents mots, pour ce que l’on sait, ce n’est pas donné à tout le monde. Et puis, tout dépend de la complexité de l’intrigue.

 

Premier conseil : faire simple. Cherchez avant tout à étonner le jury/comité de lecture/peut importe comment il se fait appeler. Oui, surprenez-le avant qu’il ne tombe dans un ennui profond. Et, attention, faire simple ne veut pas dire que tout doit couler de source. Simplicité et étonnement peuvent parfaitement aller de pair. Ne vous perdez pas en dialogues inutiles. Gardez à l’esprit que chaque fait et geste, chaque phrase, chaque détail doit avoir son importance. Le reste, jetez-le ou, mieux encore, mettez-le de côté pour une autre histoire.

 

Vous avez dans votre tête une idée à étayer. Une fois que vous avez terminé (soyez précis dans l’ordre des évènements), vous pouvez passer aux choses sérieuses. Si vous souhaitez écrire dans l’urgence et tout donner dans la correction ensuite, n’oubliez pas l’application web Write or Die. Sinon, s’y prendre plusieurs mois à l’avance et y aller tout doucement mais sûrement, c’est bien aussi.

Deuxième conseil, donc : gardez toujours votre objectif de vue. Ne commencez pas à imaginer une seconde intrigue qui s’imbriquerait dans la première. Trop compliqué, pas assez de temps pour exploiter cette idée. Vous pouvez vous montrer original sans développer cinquante histoires parallèles dans une seule. Ce deuxième point rejoint le premier : faire simple.

 

Troisième et dernier conseil : ne négligez pas l’aspect (physique, caractériel) de vos personnages. N’oubliez pas que ce sont eux qui véhiculent les idées, que c’est par eux que passent les sensations éprouvées par le lecteur, encore eux qui verront les évènements se dérouler sous leurs yeux. Tout ce que ressentiront, penseront, comprendront vos personnages, votre lecteur devra avoir l’impression de le faire aussi. C’est le meilleur moyen pour vous qu’il entre dans l’histoire au sens propre du terme.

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* Il n’y a pas de faute à "comprises", ce terme adoptant sa forme féminine en informatique.