Faut-il s’en réjouir, alors que cinq millions de Français ont un problème avec l’alcool, une enquête de Vinexpo affirme que la consommation de vin a baissé en France de plus de 7 % en cinq ans (moins 30% en 20 ans). La première réaction est la satisfaction de voir l’alcoolisme reculer dans notre pays, premier producteur et recordman de la consommation depuis des lustres. Cent litres par an et par personne, c’était quand même excessif. C’était l’époque où le « gros bleu qui tache » faisait luire les trognes. Soyons contents, donc !
Hélas, c’est aller un peu vite en besogne. Si nos compatriotes boivent moins de vins qu’avant, au grand dam de nos vignerons et surtout de nos restaurateurs, la consommation d’alcool sous d’autres formes ne diminue pas, hélas !
Les jeunes ne savent plus apprécier le vin, ce qui ne les empêche nullement de consommer des boissons alcoolisées plus que de raison. D’après une récente étude, on entre de plus en plus tard dans le monde du vin.
En effet, avant d’être une boisson, le vin est un objet culturel et demande une certaine éducation et parfois, un certain niveau social. Les vrais amateurs de vin sont des esthètes qui ne s’enivrent jamais.
On constate que les achats de grands vins ne se sont jamais si bien portés, d’ailleurs les prix ont tendance à s’envoler ; caviste est devenu un métier d’avenir.
Heureusement les vins français sont très recherchés à l’étranger et comme la consommation mondiale augmente, il y a une belle opportunité pour nos vignerons. L’équation est simple : exporter ou mourir.
Trente-deux milliards de bouteilles bues dans le monde l’an dernier, la France devra s’y tailler une part importante. Le vin reste le dernier domaine où la France peut s’enorgueillir d’être la première. Nos grands crus de réputation mondiale seront les locomotives qui entraineront des vins plus modestes mais de très grande qualité. Les vins français n’ont jamais été aussi bons qu’aujourd’hui. Même les Chinois achètent nos vignobles !
Y a-t-il un avenir pour le « savoir boire » ou allons-nous laisser tomber dans ce domaine-là aussi ?
Boire pour déguster ou boire pour s’énivrer… That is the question. Question que je ne pose plus. Je constate aussi que les jeunes aiment les alcools « durs » et ne savent même pas distinguer un Beaujolais d’un Bordeaux… Et boivent du vin dans des verres estampillés « Coca Cola »; Pffff . Mais quelle horreur ! 🙂 Et oui, les étrangers achètent nos vignes, comme ils achètent les hôtels des Champs Elysées ! TRISTE
Baisse de consommation ?
La raison est simple : le vin buvable est devenu quasiment un produit de luxe. Minimum 5€ la bouteille pour avoir un vin à peu près correct en supermarché, on comprend bien que la consommation diminue.
A ce prix là, la consommation quotidienne devient plus rare.
A ce prix là, pas question de se souler avec du vin ! Des ivrognes, il y en a toujours eu, et les jeunes de maintenant ne boivent pas plus que les jeunes d’il y a 40 ans.
Simplement, pour faire une beuverie avec des moyens limités, les autres alcool sont plus intéressants. Pour 2€/l, vous avez une bierre de bonne qualité…
En tant qu’amateur éclairé, quelle tristesse dez voir les « petits vins » du producteur disparaître …Les caves se font de plus en plus rares lorsque vous partez sur la route des vins de chacune des régions viticoles. Fin d’une époque