Armureries prises d’assaut dans l’Iowa, une file d’attente pour acheter des armes et des munitions en Californie, bagarres de clients dans le Wisconsin: les Américains affluent vers les magasins qui vendent des armes à feu dans une course collective contre le temps et qui a enregistrée en Décembre plus de 2 millions achats d’armes en prévision de l’adoption de mesures restrictives par l’administration Obama qui va faire l’annonce mardi.

 
Si à la fin de l’année 2008, une augmentation plus faible des ventes d’armes était due à l’élection à la présidence de Barack Obama, de peur d’une limitation générale du droit de porter les armes, à cette occasion, le boom des achats survient après le massacre des enfants de Newtown au Connecticut, probablement parce que beaucoup d’Américains croient que le Congrès rétablira une mesure spécifique: l’interdiction des armes d’assaut, en vigueur de 1994 à 2004. Donc, ils veulent s’assurer d’en avoir assez à maison. Cela explique pourquoi les achats en Décembre ont été axés sur le AR-15 fusil semi-automatique, l’arme avec laquelle Adam Lanza a fait des ravages dans l’école élémentaire "Sandy Hook" de Newtown.

D’autre part, le "National Rifle Association", le lobby des porteurs d’armes, a enregistré 100.000 inscriptions au lendemain du massacre, portant ses inscrits à 4,2 millions et est convaincu que cela peut vite atteindre le cap des 5 millions. C’est un public qui est tentant pour tous: la chaîne sportive NBC, TV par excellence libérale, a confirmé la sponsorisation du "Show Shot", le plus grand salon d’armes qui commence dans 48 heures à Las Vegas.

 

Pour comprendre cette tendance il ne faut pas oublier que le deuxième amendement de la Constitution a été voulu par les «pères fondateurs» pour permettre aux citoyens de «porter les armes» afin de se protéger contre le risque d’un "gouvernement tyrannique." A ce moment la, cela faisait référence au retour des colons britanniques, mais depuis, la peur a uni conservateurs, partisans libertaires et libérale de la nécessité de se protéger contre la menace alléguée d’un gouvernement qui pourrait devenir oppressant, grâce aux armes de la police et des forces armées.

La Cour suprême, dans un arrêté de 2008, a confirmé cette interprétation en refusant de placer des limites sur le deuxième amendement.

 

En attendant les communautés individuelles réagissent dans le désordre. Par exemple, dans le district rural de Montpellier, dans l’Ohio, les écoles ont décidé de former les concierges à l’utilisation des revolvers et les transformer en gardes armés aux portes, pour dissuader les tueurs.