Les experts sont unanimes, la cybercriminalité, qui conduit au cyberterrorisme, est le mal du siècle, un mal difficile à combattre par sa nature "virtuelle ", le fait qu'il ne respecte pas la structure de la criminalité traditionnelle, et qu'il se rie de toutes les frontières physiques ou politiques, véritable mal de la mondialisation.
C'est dans ce but que le Conseil de l'Europe s'est réuni ce mois-ci à Strasbourg avec pour mission de rédiger la première Convention internationale contre la cybercriminalité. La Convention, une fois rédigée, a été adoptée à la majorité, les seuls pays à ne pas l'avoir signée étant la Russie, la Turquie, Andorre, la Georgie, le Liechtenstein et la République de Saint-Marin.
Le Canada, le Japon et la République d'Afrique du Sud, qui ne font pas partie du Conseil de l'Europe, l'ont eux aussi approuvée et les États-Unis l'ont non seulement signée, mais ont décidé de la faire entrer en vigueur dès cette année !
Cette Convention internationale contre la cybercriminalité oblige ses signataires à criminaliser tout acte informatique illégal, comme la création ou la diffusion de virus, l'envoi de courriers électroniques non sollicités et l'utilisation d'Internet à des fins frauduleuses, cela allant de la simple piraterie à l'envoi de bombes informatiques, du chargement d'images de pédophilie à l'usurpation d'identité, etc.
Concrètement, les signataires de la Convention se compromettent à collaborer avec les autres pays signataires pour l'identification, la capture et l'extradition des auteurs de tels délits. Ainsi, les criminels de la Toile ne devraient plus jouir d'une relative immunité en raison de leur localisation géographique, que les infractions qui leur sont reprochées soient liées aux technologies (virus, pourriel, etc.), liées aux contenus (racisme, pédophilie, etc.) ou simplement liées à l'utilisation frauduleuse du réseau (copie illicite de logiciels ou d'œuvres audiovisuelles, etc.).