Les mécanismes de dépendance au tabac et à la nicotine en particulier chez les jeunes ont fait l’objet de nombreuses études scientifiques. Ces dernières ont mis en exergue la propension excessive de la jeunesse à développer une addiction aux cigarettes par rapport aux adultes.

 

Une étude récente publiée dans la revue « TOBACCO CONTROL » et conduite par des chercheurs américains sur une population d’étudiants, a clairement fait état d’un comportement addictif plus prononcé chez ces jeunes et une mise en place des mécanismes de dépendance plus rapide que celui chez les adultes.

Dépendance accélérée à la nicotine, irritabilité et anxiété sont autant de symptômes observés chez les jeunes consommateurs de tabac. La nicotine entraînerait même, chez les jeunes consommateurs, une modification cérébrale.

Cette vulnérabilité excessive de la jeunesse à l’addiction au tabac n’échappe pas aux producteurs de cigarettes qui redoublent d’inventivité et d’imagination pour attirer leurs futurs clients. En dépit de campagnes de sensibilisation très médiatiques qui diabolisent la consommation de tabac, l’arsenal répressif toujours plus important pour décourager les fumeurs (interdiction de fumer dans les lieux publics, augmentation exponentielle du prix des cigarettes…) n’a pas pour autant dissuader les jeunes de fumer.

Il serait hasardeux de penser que le tabagisme chez les jeunes ne soit qu’une simple affaire de goût. Si le phénomène de dépendance se développe rapidement, l’acte de fumer peut être analysé comme un acte sociologique plus complexe qu’il n’y parait.

En effet, le fait de fumer chez les jeunes répond à une volonté de faire partie d’un groupe, de ne pas s’exclure d’un entourage qui a déjà cédé aux sirènes de la cigarette. De même, fumer sa première cigarette peut être analysé comme une volonté d’émancipation et d’indépendance vis-à-vis de ses parents. Si la première cigarette est un acte de rébellion, la dépendance à la nicotine qui l’accompagne est clairement un dommage collatéral non voulu par le jeune.

Les jeunes sont physiologiquement et psychologiquement plus vulnérables aux mécanismes de l’addiction au tabac. Outre son poids symbolique et l’attrait qu’il exerce en terme d’image et de « coolitude », le tabac n’en demeure pas moins l’un des produits légaux les plus nocifs de nos sociétés.

En dépit de l’interdiction de la publicité pour ce genre de produits, l’industrie du tabac et les marques qui le composent jouissent de la même aura hypnotique et attrayante que celles de n’importe quel autre produit à la mode.

 

S’il est incontestable que la dépendance au tabac touche tout type de populations, quelque soit l’âge et le milieu social d’appartenance, force est de constater que les jeunes présentent des mécanismes addictifs et de dépendance au tabac bien supérieurs à ceux des adultes. Démontré scientifiquement et unanimement reconnu, cette vulnérabilité de notre jeunesse face aux grands poids lourds de l’industrie du tabac doit être clairement combattue. S’il est indéniable que le « jeune » est une proie facile et une cible de premier ordre pour les grands groupes producteur de tabac, il convient, plus que jamais, de préserver nos enfants en accentuant la lutte et en renforçant la pédagogie anti-tabac destiné à la jeune génération.