Cela va faire plus de vingt ans que je ne suis pas retournée dans mon pays natal : le Vietnam. Par manque de moyens, je ne suis jamais revenue dans ce pays si cher à mon coeur. Alors, en attendant ce jour béni du retour, il m’arrive régulièrement de me replonger dans des récits qui parlent du Vietnam. Je veux ressentir, de nouveau, ces merveilleuses sensations et cette sorte d’exaltation qui m’avaient saisi à mon arrivée là-bas.

 

Pour cela, j’ai la romancière qu’il me faut. Il s’agit de Duong Thu Huong. Je possède plusieurs livres de cette femme sensible et prolifique. Mais, celui qui m’a le plus marqué est "La Terre des Oublis".

A première vue, on pourrait croire que c’est l’éternel triangle amoureux. 

La jeune Mien est en plein dilemme. Mariée et heureuse en ménage, voilà qu’elle voit ressurgir dans sa vie son premier mari… celui qu’elle pensait mort à la guerre. Ce brutal retour va remettre en cause toutes ses convictions les plus profondes.

 

Certes, il s’agit d’une histoire d’amour. Mais, la romancière va plus loin. A travers les pages, c’est tout un pays qui se dévoile. La culture vietnamienne y est décortiqué jusque dans ses moindres détails. On découvrira ses qualités et ses défauts… comme ce poids terrible qui pèse sur les épaules de la jeune héroïne. Terrible dilemme entre amour et raison. 

Que faire face aux regards intransigeants des autres ? Car, au Vietnam, le qu’en dira-t-on prend souvent une place disproportionnée.  

Pour ceux qui ne connaissent pas encore la culture vietnamienne, le choc peut être rude. Mais, à travers cette histoire sensible et riche en rebondissements, la romancière a surtout voulu nous présenter ce pays magique et mystérieux à la fois.

Pour ma part, je suis conquise.

Cette belle histoire me permet de tenir bon face au mal du pays qui me tenaille un peu plus tous les jours.