La France: une république mercenaire?

Les africains avaient jusqu’ici et très  naïvement perçus en l’occident,  cet « ainé »  qui avait pour obligation divine de leur tenir la main, pour les conduire au développement. C’est ainsi que de nombreux présidents africains se sont depuis 1960 érigés en de véritables « gouverneurs » des Etats européens dans leur propre pays. Une attitude lâche et « bête » qui a plongé le continent noir dans un marasme économique sans précédent. Mais  l’occident y a pris goût, au point d’espérer cet état de chose  éternel. Et, n’hésitera pas à faire la peau à tout leader africain qui tenterait de lever son petit doigt, pour dénoncer cette  situation. Les Patrice Lumumba, Ruben Um Nyobe, Thomas Sankara, Gracias Marshal, et bien d’autres nationalistes africains en sont les plus illustres victimes.

Après plus de cinquante ans d’indépendance, l’on a cru les africains suffisamment matures pour ne plus céder à ce néo- impérialisme occidental. Que non ! Car jusqu’à l’heure actuelle, les occidentaux gardent encore une forte main mise sur de nombreux dirigeants africains. Notamment ceux de l’espace francophone. Pire encore, ils n’hésitent  pas  (surtout la France),  comme à l’aube des indépendances  de tout mettre en œuvre, pour écarter – et même d’une façon cruelle – tout leader africain jaloux de la souveraineté de son pays. Le président Laurent Gbagbo de la Côte d’Ivoire et surtout le guide Libyen en savent quelque chose.

En effet, profitant d’une simple manifestation de rue, la France s’est servi de ce que ses médias ont appelé « révolution libyenne »,  pour envoyer sur place en Libye une pseudo force de l’OTAN,  qui aidera une bande de terroristes à assassiner abominablement et dans des circonstances floues,  un Mouammar Kadhafi qui avait depuis plusieurs décennies fait du peuple libyen l’un des plus heureux au monde. Egalement, prétextant sur une crise électorale née d’un désaccord entre le conseil constitutionnel ivoirien et un président de la commission électorale manipulé par les pays européens et les Etats Unis, la France avec ses troupes de la force Licorne sont allés extraire le président Laurent Gbagbo du palais présidentiel ! Un président qui malgré la mauvaise publicité que lui faisait les médias occidentaux restait populaire et très aimé de son peuple. Même après son arrestation, l’acharnement de la France contre lui ne s’est pas arrêté ; car elle  pèsera de tout son poids pour qu’il soit transféré à La Haye, au siège de la Cour Pénale Internationale ; et,  au jour d’aujourd’hui, le pays de François Hollande met encore les batteries en marche pour que son l’épouse (Simone) le retrouve à La Haye.

En suivant l’histoire contemporaine de l’Afrique, on se rend compte que la France a toujours joué un rôle déterminant dans la quasi-totalité  des coups d’Etat et assassinats politiques perpétrés en territoire Africain. Toute chose qui nous autorise à faire la déclaration suivante : France quand tu es contre quelqu’un !