C’est bientôt, si l’on en croit certaines informations circulant dans la presse à ce sujet, la fin de ce rocambolesque feuilleton qui, par son caractère si invraisemblable, avait choqué le monde en ce 14 mai 2011. 

Ce jour où menotté, le malheureux DSK, l’ancien patron du Front monétaire international, la mine toute défaite, nous était apparu devant nos écrans télévision, accusé d’avoir commis l’inommable en agressant sexuellement la pauvre femme de chambre, Nafissatou Diallo dans sa célèbre suite 2806 de l‘hôtel Sofitel de New York. 

Et jour après jour, le feuilleton aux rebondissements inattendus se succédant, nous avaient abreuvés offrant une belle marge de spéculations aux commentateurs de tous bords. 

Il ne fallait pas grand-chose pour que Nafissatou qui nous était dépeinte en scrupuleuse travailleuse aux mœurs respectables se métamorphose le lendemain après investigations, en petite menteuse à la vie double et débridée. 

Une aubaine pour le présumé agresseur car la mise à mal de la crédibilité de la guinéenne avait mis fin par le procureur à la procédure pénale, le 23 août 2011. 

Sans la moindre intention d’en démordre, la femme de chambre humiliée à tout va, avait porté plainte au civil contre DSK le 8 août 2011 pour obtenir dommages et intérêts.  

Quand à Dominique Strauss Khan, fort de son immunité diplomatique,  constatant l’irrecevabilité de la demande faite par ses avocats au juge Mc Keon, responsable de la procédure civile, de classer le dossier, il obtempère à la demande de règlement à l‘amiable. 

Alors qu’auparavant il était totalement réfractaire à cette idée, il devrait désormais débourser sans broncher la coquette somme de six millions de dollars, rien que pour sa pantalonnade ! 

Et des espèces sonnantes et trébuchantes dont la moitié serait prêtée par Anne Sinclair tandis que l’autre moitié proviendrait d’un emprunt bancaire qu’il envisagerait de contracter. 

En principe une rencontre entre les protagonistes serait prévue au tribunal du Bronx, la semaine prochaine pour la concrétisation de cet accord financier qui devrait enfin clore cette odieuse "saga judiciaire". 

Cet ex grand favori des socialistes si longtemps porté aux nues, a dû en baver de cette infamie et aspirerait naturellement à retrouver le prestige d’antan. 

Il s’efforce tant bien que mal de se défaire un par un de ses déboires venus entacher sa carrière, le laissant KO avant d’entreprendre un retour en douceur vers son domaine de prédilection qu’est la politique. 

Jouissant d’un capital sympathie assez conséquent dans son ancien fief de Sarcelles, une éventuelle candidature pour les municipales de 2014 pourrait faire office de tremplin pour son projet qui pour l‘instant n’en est qu’à sa phase de gestation. 

Il lui reste encore à régler le dénouement de l’affaire du Carlton dans laquelle notre ancien patron du FMI serait accusé de proxénétisme aggravé en bande organisée et pour laquelle ses avocats demanderaient la nullité pour la totalité de la procédure. 

La décision de justice est attendue pour le 19 décembre. DSK en aura laissé des plumes au cours de ses multiples démêlés avec la justice pour des affaires si peu reluisantes, mais animé comme il est de cette capacité exemplaire de résilience, il retombera  sans doute sur ses pattes, à plus ou moins longue échéance. 

Reste à savoir si le prochain film du réalisateur américain Abel Ferrara  sur l’affaire DSK avec Depardieu et Adjani, jouera ou pas en faveur de sa réinsertion dans la vie politique. Par la petite porte…