Qu’est ce qui peut bien pousser des hommes et des femmes, à quitter leurs foyers, leurs enfants, leurs parents et amis pour affronter les océans, loin de leur confort moderne, au risque de tout perdre. Le Vendée Globe a déjà payé un lourd tribut à cette étendue inhospitalière que ces skippers vénèrent.
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En 1989, « Philippe Poupon » qui a fait naufrage, devra son salut à « Loic Peyron »qui se portera à son secours.
En 1992, ce sera la disparition de « Mike Plant » on retrouvera la coque retournée de son « coyote »
En 1992, ce sera la disparition de « Nigel Burgess » au large du golfe de Gascogne.
En 1996, ce sera la disparition de « Gerry Rouf ». L’épave de son « Finot Conq » sera retrouvée au large des côtes chiliennes six mois plus tard.
En 1996, « Raphaël Dinelli » sauvé in extrémis par « Pete Goss » après 36 heures bloqué dans la cabine étroite de son bateau qui coule
En 2000, beaucoup d’avaries et d’abandons mais fort heureusement, tout le monde retrouvera les « Sables d’Olonne »
En 2004, Encore une belle épreuve pleine de rebondissement. Le skipper « Nick Moloney » constate une grave avarie sur la quille de son bateau, abandonne et se déroute vers le brésil ou il fera réparer. Il reprendra la mer, seul, quelques mois plus tard pour les « Sables d’Olone » et passera la ligne d’arrivée un an après le départ. Il inscrira son premier tour du monde en solitaire.
En 2008, « Vincent Riou » se déroute pour venir en aide à « Jean Le Cam » qui a démâté. Il se verra reclassé à la 3ème place.
En 2008, « Yann Eliès » reste 36 heures avec un fémur fracturé soutenu jusqu’à son sauvetage par une frégate espagnole, par « Marc Guillemot » qui reste à proximité de lui
« Michel Desjoyeaux » bat le record, avec un temps affiché de 84J – 3H – 9 MN – 8 S.
Aujourd’hui 10 novembre les 20 skippers partiront sous le mauvais temps pour affronter les 7 mers du globe et passer les trois caps les plus difficiles à doubler : « Bonne Espérence » – « Horn » et « Leeuwin »
Aujourd’hui les skippers devront refermer la porte de leur logement douillet pour retrouver la cabine exiguë et au confort minimum de leur bateau qui va devenir pour trois mois leur seul refuge.
Aujourd’hui, ils devront laisser derrière eux leur famille, à la fois inquiète et fière sur les quais noirs de monde des « Sables d’Olonne ». Devant eux l’immensité de l’océan et le début d’une aventure hors du commun : 40 000 kilomètres d’eau à traverser, des vagues aussi hautes que des montagnes, des tempêtes qui transformeront leur bateau ultra-modernes et suréquipé en bouchon de pêche. 90 jours en manque de sommeil, dans le froid, l’humidité et seul devant immensité hostile.
Grace à leurs exploits et leurs courage les techniques évoluent et permettent aujourd’hui aux plaisanciers amateur de naviguer dans de meilleures sécurité et de mettre au point des bateaux toujours plus surs.
Ne pas oublier que c’est leur choix, leur passion aussi, bref l’atrait de monter sur un piédestal médiatique aussi.
Sinon les ouvriers dans le bätiment, c’est un mort chaque jour et de nombreux handicapés ensuite, qui ne sont pas sponsorisés par les Stés commerciales ni par les industriels qui fabriquent le matériel des hôpitaux ou les chaisses roulantes.
Travailler est dangereux pour la santé.
PH
en effet il y a des métiers dangereux mais je pense qu’il faut avoir un mental hors du commun pour se mettre comme dans cette course, volontairement, dans des situations extrêmes. JP
[i]L’attrait de monter sur un piédestal médiatique aussi…[/i] Décidément, vous êtes incorrigible ! Ce sont des gens, comme le dit jp.visee, qui non seulement ont un moral et une endurance extrême, mais qui ont un besoin de se dépasser en permanence ! De là à dire qu’ils font cela rien que pour monter sur un piédestal… En dehors de la votre bonne, vous avez piètre opinion du genre humain !!!
Cela n’a rien à voir avec le commun des mortels qui à chaque instant, dans son métier ou pas peut mourir… et mourra un jour comme tout le monde (sauf vous je suppose [b]Phillippus[/b]) !
L’extase devant des sportifs ou devant tout homme n’est pas dans ma logique, cela est une forme de soumission qui peut mener à la croyance et à la condition humaine que je dénonce souvent.
Nous n’avons certes point la même approche analytique. Pour rappel le bon peuple applaudit ces spectacles qu’il finance dans ses achats divers (banques, assurances, gros industriels…etc…) pour par ailleurs critiquer chaque jour ces entreprises qui leurs vident les pôches, dont les noms sont sur tous ces bateaux.
Il faut rester identique sur le fond de ses annalyses sur l’ensemble des sujets que l’on aborde, ce qui n’est malheuireusement pas le cas des masses populaires que l’on mène par le bout du nez médiatiquement. Un peu de recul est utile pour ne pas crier à mort et d’un autre côté vive le système…
Mais chaque homme à une limite ethique différente…
PH
bonjour PH – votre approche sur les réalités financières liées à cette course est tout à fait exacte, et on ne peux pas nier l’intérêt commercial de toutes ces marques placardées sur les voiles. en ce qui me concerne je fais une autre approche. tous ces skippers de l’extrême sont avant tout des marins tombés, tout petits, sur le pont d’un bateau. avez vous vu le fils de ce skipper dont je n’ais pas le nom en tête qui faisait ses premiers pas sur le bateau de son papa au départ du Vendée globe? on pourrait presque dire « plus tard je serai skipper comme papa ». ces gens sont des passionnés du milieu marin et le sponsoring leur permet de faire construire et équiper des bateaux: merveilles de technologie. et puis il ne faut pas se voiler la face, ces courses comme les courses automobiles permettent de faire évoluer les bateaux, ce qui permet aujourd’hui de naviguer sur des bâtiments plus surs. cela cache aussi toute une industrie parallèle qui fait travailler beaucoup de personnes. retirez les bateaux, les avions et les voitures il vous restera quoi pour faire travailler les gens? Ce n’est pas tous ces sponsors qui créent la pauvreté mais l’indifférence et l’égoïsme du monde qui pourrait intégrer tout le monde dans le travail avec un peu plus d’égalité dans les salaires et une meilleure répartition des richesses. utopique mais c’est mon point de vue personnel. – JP
La marine et les marins ne sont pas en cause fondamentalement dans mes approches sur le sujet, mais chacun dénonce au quotidien le système qui est entré partout, mais faut-il le justifier pour autant régulièrement que sans lui cela ne créerait pas d’emplois ?
La création des emplois dans le système actuel qui avance crée de moins en moins d’emplois proportionnellement à la démographie, c’est une réalité.
Maintenant l’esprit de compétition et celui du sport à la base sont trés éloignés, désormais « Il faut gagner » loin de l’esprit de Coubertin aux premiers JO.
Le peuple aussi reste paradoxal dans les sujets selon son intérêt immédiat ou son plaisir comme par ses sentiments…
PH