Bien que la manifestation anti-islam de ce 11 septembre ait été interdite, quelques dizaines de personne se sont rendues dans la capitale belge pour cette occasion, et une cinquantaine d'entre eux ont été arrêtées par les services de police, particulièrement déployés en prévention de leur venue.

Parmi les personnes interpellées figurent notamment le président du parti d'extrême droite flamand Vlaams Belang, Frank Vanheke ainsi que Filip Dewinter, chef historique du parti. Le fondateur de l'association organisatrice de la manifestation avortée"Stop the Islamisation of Europe", Anders Grevers, s'est dit choqué, "je croyais que nous étions dans un pays démocratique" a-t-il déclaré.
Le bourgmestre de Bruxelles avait refusé que cette manifestation se tienne pour éviter des heurts avec la population immigrée bruxelloise, et l'affaire avait été renvoyée ensuite devant les tribunaux suite à l'insistance de l'association, pour être définitivement interdite, ce qui n'a manifestement pas empêché que s'y rendent quelques partisans. Si de nombreux sites internet dits "neo-nazis" avaient relayés l'information, et si des mouvements d'extrême-droite s'y étaient déclarés favorable, le mouvement récuse toute accusation de racisme envers son action.

 

La manifestation interdite avait aussi donné lieu à des demandes de contre-manifestation, émanant entre autres groupes, de "La Ligue Arabe Européenne", regroupement islamiste qui prône l'adoption de la langue arabe parmi les langues officielles de Belgique, et dont le représentant attitré, Dyad Abou Jahjah, est connu des services de police, pour avoir encouragé des jeunes à Anvers, lors d'une émeute, à affronter les forces de l'ordre, au nom d'Allah. L'organisation aurait par ailleurs projeté à cette époque, d'organiser des patrouilles pour "surveiller le comportement des policiers" envers les immigrés.

C'est vers 10 heures que des petits groupes sont arrivés devant les journalistes. Une partie des manifestants, blousons noirs et crânes rasés, arbhorait des écussons aux couleurs de la Flandre et a été aussitôt emmenée du fait de l'interdiction de la manifestation, et devrait être libérée dans 24 heures.

Si la SIOE avait décidé de maintenir l'appel à la manifestation, la LAE y avait renoncé suite à l'interdiction par le bourgmestre de toute manifestation ou contre-manifestation, et les services de sécurité ont été fortement déployés dans le secteur des institutions européennes, en vue de cette journée.

L'association avait espéré réunir 20000 personnes. C'est 10000 signatures que le député européen et souverainiste britannique a pu remettre dans une pétition dénonçant l'interdiction de la manifestation.

Tandis que tout cela se déroulait, au conseil de l'Europe, le secrétaire général terry Davis dénonçait le sectarisme de l'association, qualifiant le mouvement "d'honteuse démonstratration de sectarisme et d'intolérance", allant jusqu'à exprimer que le danger pour l'Europe et ses valeurs ne viennent en rien de l'islam, mais bien de ses groupements islamophobes ou bien islamistes…

Plus loin il ajoute que la liberté de réunion et d'expression peut "être restreinte pour protéger les droits et libertés d'autres citoyens, y compris la liberté de pensée, de conscience et de religion".