Le 21 septembre 2001, à 10h17, une énorme explosion surprend tous les Toulousains. Des voitures s’envolent, les vitres dans un rayon de plusieurs kilomètres partent en éclats, des zones sont rayées de la carte…8 ans après, le procès AZF s’est ouvert en 2009 et a relaxé les principaux accusés. Sud-ouest vient de faire paraitre aujourd’hui une nouvelle thèse parmi tant d’autres dejà existantes et qui relance la polémique et la confusion a quelques semaines seulement de l’arrêt très attendu de la Cour d’appel de Toulouse.

 

Ce qui s’est passé ce jour là…  Ce matin là, des gendarmes interceptent sur l’autoroute à proximité du site des islamistes tunisiens appartenant à un mouvement sectaire. Un instant plus tard, des témoins affirment que des hélicoptères ont survolé la zone quelques minutes seulement avant l’explosion, ou plutôt les explosions puisque selon certains, deux détonations ont été entendues ce qui n’a jamais pu être vérifié. Le bilan de la catastrophe industrielle la plus importante que la France ait connu est considérable : 31 victimes, près de 22 000 blessés et des sinistrés qui se comptent par dizaines de milliers.  La thèse de l’attaque terroriste  Suite à la catastrophe, les thèses se multiplient et tentent de trouver une explication qui ne fait pas toujours l’unanimité.

Nous sommes seulement 10 jours après les attentats du 11 septembre à New York. Difficile donc de ne pas penser à des attaques terroristes pour les milliers de toulousains traumatisés. D’ailleurs, plusieurs revendications de groupes multiples ont été reçus mais aucune n’a été prise au sérieux.

Par ailleurs, trois semaines après l’explosion, un CRS aurait retrouvé sur le site un détonateur électrique mais les enquêteurs pensent que l’objet a été déposé sur le site après le drame pour semer le trouble. Cette hypothèse n’a également  jamais pu être vérifiée.  D’autres thèses…  D’autres scénarios plus scientifiques existent et sont considérés comme possible. Tout d’abord, celui de l’arc électrique. En effet, un court circuit qui se serait produit dans un transformateur EDF à proximité du site aurait pu provoquer une décharge très importante dans le sol jusqu’au hangar 221 dans lequel reposait plusieurs tonnes de nitrates (hautement explosif). Une autre version, évoque une erreur humaine. Un dérivé du Chlore aurait pu être déversé sur un premier tas de nitrates qui aurait explosé. Un petit mur séparant les deux tas expliquerait alors la double explosion que certains témoins ont entendu. Egalement, la thèse du gaz est aussi prise au sérieux par les enquêteurs. Lors d’une opération d’entretien de la zone, un gaz explosif se serait répandu dans le sol, formant des poches. Celles-ci aurait explosé une à une jusqu’à l’usine AZF par l’effet domino.