Incontestablement, les états attachent une grande importance aux résultats de leurs représentants aux JO. C’est le reflet du dynamisme d’un pays et ce n’est pas un hasard si les grandes puissances économiques sont en tête au palmarès des médailles. Depuis quelques olympiades, la Chine se rapproche insensiblement de la première place auparavant dévolue aux Etats-Unis et à la Russie. C’est une question de prestige qui conduit malheureusement à des abus et des tricheries.

C’est en 1936, à Berlin qu’on a vu pour la première fois un état se servir des Jeux comme faire-valoir au profit d’un régime dictatorial raciste. Et même si on salue les victoires de Jesse Owens, athlète noir, comme un camouflet à Hitler, c’est quand même bien ce dernier qui a su profiter de l’évènement.

Dans les années 1970 et 1980, les athlètes de RDA étaient imbattables à tel point que certains records n’ont pas encore été battus aujourd’hui  comme les 47,60 secondes de Marita Koch au 400 mètres. Il s’agissait d’un dopage généralisé organisé par l’état qui se servait du sport pour faire sa propagande. De nombreuses athlètes ont été considérées comme des victimes car ces pratiques ne sont pas anodines pour la santé. On prétend même que beaucoup d’athlètes ont été dopés sans le savoir. Dans les pays du bloc de l’Est, les athlètes étaient de véritables fonctionnaires payés pour faire l’éloge du régime.

Il y a également des doutes sur la validité des victoires de champions chinois dans les années 80-90. Xue Yinxian, un ancien médecin de l’équipe de gymnastique parle également de dopage d’état. A suivre.

Autre pratique un peu limite, le fait de naturaliser des champions pour les faire concourir comme ce Kényan portant le maillot danois ou Merlene Ottey devenant Slovène à la fin de sa carrière. Beaucoup de coureurs de fond des Hauts plateaux d’Afrique font le bonheur de pays comme Bahrein ou le Qatar. Qu’importe la morale du moment que le champion revête le drapeau sur ses épaules à l’arrivée et qu’on puisse entendre l’hymne du pays pendant la remise des médailles.