La farce des vacances scolaires.

 

 

 

 

 

    Comme vous le saviez déjà, les vacances ne servent pas aux repos des enfants, des enseignants mais avant tout au tourisme.

 

    Le mois de février doit rentabiliser les stations de ski. Tous en même temps sur les pistes est une horreur. Il faut étaler la portion de Français qui peuvent se permettre de s’offrir une semaine à la neige. C’est ce qui s’appelle sauver la saison…

 

    L’Education Nationale fixent les dates pendant lesquelles ces feignants de profs vont se la couler douce. C’est sans compter avec les parents qui n’en tiennent aucun compte. Et, cela avec l’appui du monde du tourisme qui oublie de s’en vanter.

 

    En effet, par exemple, la « saison » d’été, mot poli pour signifier le moment où tout augmente, commence en juin avec les jeunes ou les retraités et s’achève en septembre pour les mêmes. Tandis que juillet et août sont réservés aux familles. Il faut engranger en 4 mois les bénéfices d’une année…

 

    Mais l’hypocrisie ou la contradiction ne s’arrête pas là. Choisissez le vocable le plus adéquat.

 

    En effet, tout le tourisme vous invite à anticiper ou allonger les périodes fixées par le gouvernement.

 

    Que ce soit à Toussaint, à Noël ou pour les vacances de Pâques, vous avez constaté que si vous partiez en avance, le train, l’avion, l’hôtel coûteront beaucoup moins cher. Ceux qui peuvent en profiter ne se posent pas la moindre question. Après les billets valent le double. Pourquoi ne pas faire sauter la classe à nos chéris pour qu’ils puissent profiter de tarifs préférentiels ?

 

    Bien sûr, ce seront ceux-là qui vont se plaindre des absences, grèves et longues vacances du monde enseignant. Les intérêts sont contradictoires et le tourisme sous toutes ses formes est sur le podium. Comme adulte, je suis un consommateur avisé, comme parent, je fais ce qui me plaît et ce n’est pas un règlement qui va porter atteinte à ma liberté.

 

    Changer les dates et durée des vacances dans les conditions est presque impossible sans un coup de force d’un ministre suicidaire. Le rapport financier du tourisme vaut bien une abdication de l’intérêt de nos enfants.

 

    Toutes les autres remarques, récriminations et haussements de paupières sont superfétatoires.