Paul Kagame:Président du Rwanda
Face à la pression des autorités de la République Démocratique du Congo, l’Organisation des Nations Unies (Onu) s’est trouvée contrainte ce Mercredi 27 Juin 2012 de rendre public – partiellement – le rapport d’une enquête qu’ont mené dans l’est de la RDC ses experts au sujet des affrontements qui s’y déroulent depuis quelques mois.
En effet, depuis un peu plus de quatre mois, de violents combats opposent presque quotidiennement les troupes loyales congolaises au mouvement rebelle du M23 de Bosco Taganda, un général dissident de cette même armée, actuellement recherchée par la cour pénale internationale. Et, comme le soupçonnait déjà depuis quelque temps Kinshasa, il ressort de ce rapport des experts Onusiens que la République voisine du Rwanda a apporté et continue d’apporter un soutien logistique aux hommes sans foi ni loi de Bosco Taganda. Des accusations que Kigali réfute catégoriquement, non sans remettre totalement en cause ce rapport de l’Onu.
Pour sa part, les autorités congolaises ont fermement condamné cette attitude inadmissible de leur voisin, avant d’annoncer qu’elles porteront plainte dans les tous prochains jours contre le Rwanda devant les juridictions internationales. En attendant, c’est pratiquement l’enfer que continuent de subir les populations de cette partie de la RDC.
Pays au sous-sol extrêmement riche, la République Démocratique du Congo est très régulièrement envahie et agressée par ses voisins Ougandais et Rwandais, qui en profitent pour piller les nombreuses ressources minières que regorge ce pays continent. Aussi, ces pays s’accusent très souvent de soutenir mutuellement leurs rebellions respectives. Mais, depuis quelques années, la situation semblait normalisée, depuis l’arrestation en 2010 de l’autre général dissident congolais Laurent Nkounda, actuellement incarcéré au Rwanda.
Cet autre feuilleton remet au goût du jour cette vieille rivalité qui a toujours opposé ce géant de la région des grands lacs à ses voisins. Et, le problème risque de prendre une tournure grave cette fois-ci, dans la mesure où Joseph Kabila tente encore depuis son hold-up électoral de l’an passé à se forger une légitimité tant sur le plan interne qu’international.