Voila plus de six mois que les populations du Nord Mali vivent un calvaire indescriptible. Une situation regrettable qui s’est empirée le mois de février dernier avec la prise des villes de Gao, Tombouctou et Kidal par les indépendantistes du Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA) et leurs cousins d’An sardine, d’Al-Qaïda au Maghreb islamique, le Moujdao…
Et, depuis ces temps, les personnes vivant dans cette partie du Mali ne savent plus à quel saint se vouer. Car sur place, c’est la confusion totale : les écoles fermées, les hôpitaux sans spécialistes ou sans médicaments… Plus loin, depuis quelques jours, l’électricité est devenue un luxe pour les populations de Tombouctou ; en cause, la seule centrale thermique de la localité n’est plus en mesure de fonctionner, faute de carburant !
Comme pour démontrer les ambitions qu’elles nourrissent pour cette partie du territoire malien, les islamistes d’An Sardine ont flagellé publiquement de cent coups chacun deux jeunes fiancés maliens (Hamaradane et Zebou) qui ont eu la malchance en cette période d’avoir un enfant avant leur mariage. Une barbarie qui a été unanimement condamnée tant par la quasi-totalité des maliens que par la communauté internationale toute entière.
Curieusement, malgré tout cela, les populations de cette partie du pays gardaient plutôt un silence que certains qualifiaient – avec raison – de « complice ». Seulement, suite à l’assassinat dans des circonstances confuses d’Idrissa Oumarou (jeune enseignant et membre du conseil municipal de Gao) ce lundi 25 juin, des populations en furie sont descendues en masse dans la rue ce mardi 26 Juin 2012, pour condamner cet acte qu’elles attribuent aux rebelles du MNLA, avant de les exhorter à libérer leur ville. Des manifestations qui ont causées selon des sources humanitaires plusieurs blessés dont 14 dans un état « critique ». Un réveil – bien que tardif de cette population – qui nous autorise à croire que celle-ci aurait finalement compris qu’elle a un rôle plus que déterminant à jouer dans la pacification de leur région. Dès lors, il ne leur manque qu’un leader à la fois charismatique et « populaire ». C’est donc le lieu pour nous d’inviter la communauté internationale et surtout l’Union Africaine et la Cedeao à soutenir cette initiative courageuse de cette population prise en otage depuis plusieurs mois.
Nouvelle calamité:les criquets pèlerins !!!![url]http://ecolonews.blog.fr/[/url]