A chaque élection présidentielle, les différents candidats à la magistrature suprême font la cour aux électeurs, en leur proposant leur programme de gouvernement au contenu en apparence alléchant.
D’autres vont jusqu’à se substituer en leur esprit, avant même les élections proprement dites, en s’auto-proclamant « futur Président » de leur pays, ignorant ou faisant semblant d’ignorer qu’un vote est toujours secret, et que le citoyen qui entre dans l’urne peut faire un vote blanc comme choisir le candidat de son cœur. Comment alors arrive-il à savoir que sur 20 millions d’électeurs, 15 millions des voix lui reviennent, si ce n’est pas une mascarade préparée d’avance ?
Pourquoi alors organiser des élections en appelant chaque fois les électeurs en arbitrage, si les résultats sont connus d’avance ? Et pourtant ces derniers, pour ne pas manquer cet événement important pour leur pays, très tôt, le matin, se mettent devant leur bureau de vote : vieillards comme jeunes, femmes enceintes, souventes fois des personnes malades ou handicapées !
Après les votes, sans attendre la date légale de la proclamation des résultats et l’institution compétente pour la faire, les différents candidats passent par les télévisions étrangères pour annoncer leur victoire, en produisant un pourcentage de suffrage exprimé supérieur à celui de leur adversaire ! Et ensuite vient un bras de fer inévitable qui va se terminer par une guerre injuste et injustifiée au détriment de la population qui paie toujours le plus grand tribut. Partout en Afrique, que ce soit en Côte d’Ivoire, Bénin, Egypte, c’est le même paysage…
Si les politiciens africains ne veulent pas de l’arbitrage de leurs électeurs, pourquoi organisent-ils alors des élections aussi coûteuses ? Ce comportement d’un autre âge de leur part n’est pas de nature à faire avancer l’Afrique.
Pour que l’Afrique aille de l’avant, il faut que chacun joue son rôle. Il faut qu’à chaque élection présidentielle, la proclamation des résultats tienne compte du vœu de chaque électeur, de la réalité des urnes. Sinon, ces derniers n’auront vraiment pas leur place dans toutes les élections africaines !