Quand on voit ce qui se passe à La Rochelle, pour l’élection législative de la 1ère circonscription de la Charente Maritime, on ne peut se poser qu’une seule question : Mais qu’est allée faire Ségolène ROYAL dans cette galère ?  Le député-maire de La Rochelle, Maxime BONO ayant décidé il y a quelque temps de ne pas briguer un nouveau mandat à l’Assemblée Nationale, l’un de ses adjoints, par ailleurs conseiller régional, ancien responsable du PS local, Olivier FALORNI, enseignant quadragénaire, a décidé de tenter sa chance.  Et, brutalement, Ségolène ROYAL, qui avait été député des Deux Sèvres de 1988 à 2007, hormis ses passages au gouvernement, a décidé de se présenter à La Rochelle, candidature acceptée par les instances du Parti Socialiste. Pourquoi a-t-elle voulu changer de circonscription ? Sans doute parce qu’en 2007 elle avait décidé de ne pas solliciter le renouvellement de son mandat et avait confié les clés de sa circonscription à Delphine BATHO, à laquelle elle ne voulait pas la reprendre.  Pourquoi est-elle intéressée par un siège à l’Assemblée Nationale ? Pour en briguer le perchoir, ainsi qu’elle ne le cache pas, ce qui a fait dire à son rival de La Rochelle, « Notre circonscription n’a pas vocation à être un terrain d’atterrissage sur lequel on installerait un trampoline pour rebondir aussitôt sur un perchoir ».  

 

Madame ROYAL, imbue de sa personne et prétentieuse, souffrant certainement du fait que son ancien compagnon ait réussi là où elle avait échoué, cinq ans plus tôt, croyait que tous les électeurs rochellais allaient lui faire confiance à elle, parachutée, plutôt qu’à un élu local, implanté dans la circonscription. Elle s’est trompée car, à l’instar de nombreux politiques elle a oublié que les personnes qui l’accueillent chaleureusement, qui lui sourient, ne votent pas forcément pour elle lorsqu’ils ont le choix entre plusieurs personnes. Rama YADE vient d’en faire la triste expérience également, à Colombes. Quand en plus maintenant les soutiens de Madame ROYAL, dont le député sortant Maxime BONO, déclarent qu’Olivier FALORNI est le candidat de la droite parce que les électeurs de l’UMP et du Front national vont voter pour lui au second tour, on est en pleine mauvaise foi ! Chaque candidat du premier tour qualifié pour le second en appelle aux électeurs des candidats recalés, et c’est normal. Olivier FALORNI, pas plus qu’un autre, n’est responsable des citoyens qui votent pour lui si, contrairement à Madame MORANO en Meurthe et Moselle il ne renie ses convictions pour « arracher » des voix. Les électeurs de l’UMP et autres, dont le candidat ne peut se maintenir, ont bien le droit de voter, et forcément pour l’un des deux restant en lice. Il s’avère que, présentement, ils voteront plus contre Ségolène ROYAL que pour Olivier FALORNI.  Le seul grief qui pourrait être émis à l’encontre du challenger de Ségolène c’est que, arrivé derrière elle au premier tour, il n’a pas respecté la loi non écrite qui dit que le second se désiste au profit du premier. A sa décharge, l’attitude de son parti n’a pas été exemplaire lors de la décision de parachutage de Ségolène ROYAL et, de plus, il n’y avait pas d’autre adversaire en lice.  Les électeurs ont la parole ; ils choisiront et leur choix sera le bon.