« Vive le Québec libre » scandait de Gaulle. Comme il avait raison doivent actuellement songer les étudiants québécois. Depuis mi-février (le 13 exactement) les étudiants sont en grève. Une grève générale ou leur emploi du temps s’alterne entre manifestions, conseil d’administration avec leur association, lutte politique. Trois mois de conflit avec un gouvernement qui ni ne ploie, ni ne cède. Les choses empirent voir dégénèrent.
L’origine du conflit vient d’une proposition ratifiée du gouvernement en place (celui présidé par Monsieur Jean Charest.), qui consiste à augmenter les frais de scolarité de 75% sur 5 ans. Près de 3800$ l’année de scolarité ! La pilule a du mal à passer sur la faune étudiante. Après une mobilisation toujours plus forte, des négociations ont eu lieu qui ont débouché sur une augmentation sur une plus longue période (sept années) mais le hic c’est que la hausse serait de 82%. Intolérable, inacceptable. In-beaucoup de chose donc pour les étudiants. Un seul mot donc : grève !
Et les grèves donc continuent, s’enchainent, ne rencontrant que de l’animosité en face. Les répressions policières s’enchainent. Le cas de la constable 728 n’est qu’un exemple parmi d’autres. http://www.youtube.com/watch?v=2xjtE-2BDW8
Face à la mobilisation toujours plus grande, le Québec a ratifié une loi spéciale. La loi 78. Une loi qui bafoue la liberté de manifestation et d’expression. Obligeant les associations et syndicats à ne pas exhorter leurs membres à manifester, un itinéraire doit être dénoncé et suivit huit heures à l’avance.
Les réactions, n’ont pas tardé à suivre. Certaines cocasse comme ce plan de manifestations.
D’autres plus violentes comme les célèbres anonymous qui ont lancé l’opération Québec. (http://www.youtube.com/watch?v=6IHElEp9sWU et http://www.youtube.com/watch?v=4nha9jGDm0Y&feature=related) De même, amnistie internationale a dénoncer à deux reprises cette loi spéciale. Le barreau du Québec l’a également déclaré anticonstitutionnelle.
La grève continue toujours à l’heure actuelle. Manifestations nocturnes s’enchainent sans cesse depuis un mois. Néanmoins la situation se gangrène à chaque instant. Les manifestants, leurs frustrations exacerbées par le manque d’écoute et de solutions proposées, laissent aller quelque fois leur fureur et transforment la manifestation en émeute. Comme à Victoriaville par exemple. « Il en est une qui se fini de cette manière en ce moment » me confie Corentin L. Etudiant français au Québec. « Un groupe qu’on pense anarchiste, le Black block, s’est d’ailleurs formé pour encaisser les charges policières à la place des manifestants et leur laisser le temps de fuir. » En effet, les peines sont très lourdes si vous êtes arrêté. 5000$ d’amende possibles, pour des motifs arbitraires qui plus est. Certaines vidéos de Youtube montrent des gens qui sont interpellés alors qu’ils rentraient à leur domicile.
Une autre question se pose qui plus est. Qu’est-ce qui est le plus aberrant ? La situation sans précédent au Québec qui frise souvent les limites extrêmes de la démocratie. Ou le silence médiatique sur le sujet ?
A chaque chose malheur est bon. Cela inspire au moins les artistes. http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=GJ5IVJqIdTo
Les journaux sont terriblement muets sur ce sujet… c’est incroyable quand on pense que la moindre émeute en France semble relayée sur tous les continents…