L’Euro 2000 fait partie des éditions marquantes de cette compétition. Surtout lorsque l’on supporte l’équipe de France. Cette année là, il y avait tout: talent, génie, maîtrise, suspense. Un véritable régal.
Les Bleus, sacrés Champions du Monde deux ans auparavant, faisaient à la fois figure d’épouvantail et d’équipe à battre. Dans leur groupe à l’Euro, ils étaient opposés aux Pays Bas (co-organisateurs avec la Belgique), à la République Tchèque et au Danemark. Les derniers nommés seront étrillés (3-0) dès le premier match par la bande à Zizou. Les Tchèques seront également battus lors du deuxième match (2-1). Une victoire qui permet aux Bleus d’être qualifiés pour les quarts de finale avant même de jouer le dernier match de la poule. Ce sera une défaite (3-2) face aux Hollandais. Une défaite qui n’offre "que" la deuxième place du groupe à la France mais un match qui permet à Roger Lemerre de faire souffler plusieurs cadres.
Car il y en aura besoin, le programme à venir est copieux…C’est tout d’abord l’Espagne qui se dresse sur la route des Bleus. Dans ce match, tout se jouera dans le dernier quart d’heure de la première mi-temps. Zidane offre l’avantage aux siens avant que Gaizka Mendieta n’égalise. Djorkaeff donnera un avantage définitif à l’équipe de France juste avant la mi-temps. On se rappellera cependant tous le pénalty manqué par Raul en toute fin de match. Les Bleus s’imposent au final 2-1 et retrouvent le Portugal en demi-finale.
Le Portugal, c’est celui de Figo (auteur d’un but sensationnel au premier tour face à l’Angleterre), de Nuno Gomes, de Couto, de Victor Baia, de Joa Pinto. C’est celui qui vient de sortir la Turquie en quart (2-0) et qui a terminé premier de son groupe avec 3 victoires en autant de matches, se permettant même le luxe de renvoyer Anglais et Allemands à leurs chères études. C’est celui qui nous fera douter en ouvrant la marque dès la 19ème minute. Jusqu’à l’égalisation de Thierry Henry en début de seconde période. Jusqu’à la parade de Barthez sur la tête catapulte d’Abel Xavier. Jusqu’au but en or de Zizou qui nous envoie en finale….
Cette finale, je ne sais même pas s’il est la peine d’en reparler. Tout était écrit. Il était écrit que les Italiens mèneraient au score et nous feraient douter. Il était écrit que nous égaliserions. Même très tard. Il était encore plus écrit que dès ce moment, la victoire ne nous échapperait plus. Il manquait juste l’identité de l’homme providentiel. Cette fois, ce fut David Trézéguet…