On pourrait se croire revenu à l'époque de la guerre froide, après les spectaculaires exercices militaires menés conjointement par les armées russes, chinoises et celles d'autres pays asiatiques faisant partie du pacte de Shanghai, la Russie nous révèle maintenant leur prochain chasseur-bombardier furtif sans pilote, dont les lignes nous rappellent le célèbre F-117 américain, mais que les Russes prétendent nettement supérieur à son pendant US du point de vue de l'absence de signature radar.
La maquette de l'avion, baptisé Skat par son constructeur, la fameuse entreprise MIG, a été révélée au public lors d'un show aérien qui s'est tenu dans la banlieue moscovite. On pourrait traduire Skat par pastenague, du nom de cette raie qui vit dissimulée sur les fonds sablonneux jusqu'à une profondeur de cent mètres.
À première vue, nous avons l'impression de nous trouver en présence d'un proche cousin du F-117 de chez Lockheed, à la grande différence que le modèle russe est prévu pour être utilisé sans pilote. Les concepteurs du Skat nous affirment que la technologie utilisée sur leur chasseur bombardier le rendra encore moins vulnérable à la détection radar que l'avion américain.
Étant donné que la conception du f-117 remonte déjà à la fin des années soixante-dix, et vu l'amélioration constante des nouveaux matériaux et des technologies de brouillage des radars, nous croyons aisément les Russes quant à la supériorité de leur propre bombardier furtif. Mais les Américains n'en resteront sûrement pas là.
La version réelle du Skat pèsera une dizaine de tonnes, sera capable d'attaquer des objectifs terrestres et marins même sous le feu ennemi et aura une autonomie de 4.000 kilomètres.
Le drapeau planté à très grande profondeur par un sous-marin russe, ainsi que ce nouvel appareil semble vouloir annoncé au monde que l'empire russe n'est pas mort, et qu'il faut continuer à compter avec Moscou pour ce qui est de la gestion de la planète. Le géant américain, avec les difficultés rencontrées en Irak et en Afghanistan, semble ne plus être capable de maintenir son leadership, il est à prévoir que les Américains devront réapprendre à partager cette place avec les Russes.