Apple, voilà une entreprise qui a su devenir en quelques années seulement, une marque informatique attirant des millions de fans dans les Apple Shop à chaque sortie d’un nouveau produit. Une firme orpheline depuis la mort de son père, Steeve Job, l’année dernière, mais heureusement tonton Tim Cook a repris les rênes. Sa main mise sur la téléphonie est incontestable, aussi bien que dans le domaine des tablettes tactiles, mais Apple maîtrise également l’art de la défiscalisation légale. Un art pratiqué en toute liberté mais entachant l’image pure et blanche qu’elle véhicule.

 

 

Apple n’est pas un monde idyllique, la société était dirigée d’une main de fer par un patron tyrannique où le droit de grève n’était nullement autorisé. En outre, Steve Jobs n’était pas altruiste, il a refusé net la proposition de Bill Gates, autre géant de l’informatique plus porté sur les fenêtres que sur les fruits, de rejoindre le club des milliardaires philanthropes acceptant de céder une partie de leur immense patrimoine une fois la souris passée à gauche.

 

 

En usant de trucs et d’astuces, le New York Times a révélé qu’Apple échappait à des milliards de dollars d’impôts. Le principe est simple et efficace, l’entreprise a juste eu besoin de s’infiltré dans la brèche. En effet, dans le monde, les pays n’ont pas tous le même taux d’imposition, dans certains, ils sont élevés et dans d’autres, ils sont faibles. Au sein même des Etats-Unis, des disparités existent. Ainsi bien que le siège social soit basé à Cupertino en Californie, Apple s’est créée une filiale à Reno dans le Nevada. Par ce procédé banal, elle passe de 8% à 0% d’imposition.

 

 

On ne compte plus le nombre d’adresses à travers le monde, appartenant à Apple et qui se résument à une boite aux lettres ou à des locaux quasi-fantômes. Un circuit complexe bien rôdé pourtant le nom de « double irlandais et sandwich hollandais ». L’entreprise domicilie ses revenus dans des filiales irlandaises, hollandaises, luxembourgeoises et pour finir dans les Caraïbes, un paradis fiscal. En procédant de la sorte, sur les 34 milliards de dollars de recettes générés en 2011, l’entreprise n’a payé que 3.3 milliards d’impôt, soit un taux moyen mondial de 9% environ. Cela est très peu quand on compare avec un autre géant américain, Wall Mart, spécialisé dans la distribution alimentaire.

 

 

Tel un gamin fier de ses bêtises, Apple admet les faits, on peut au moins lui reconnaître ce mérite. La Pomme se justifie en prétextant que cet argent, dégagé par une défiscalisation pas très honnête, permet à l’entreprise d’employer de plus en plus de personnes dans ses ateliers de création jusqu’aux livreurs apportant à domicile ipod, iphone ou ipad. Actuellement, ce sont quelques 500,000 personnes qui travaillent pour l’entreprise à travers le monde. La plus part, des chinois, voire même des enfants, dans des endroits ressemblant à des hangars, montant les bijoux technologiques, pièce par pièce, payés au lance-pierre et dont une année de salaire ne permettra jamais d’en acheter un.

 

 

Apple n’est pas la seule firme à blâmer, Google ou encore Yahoo (dont le directeur vient de démissionner à cause d’un faux CV surévalué) , agissent de la même façon. Au total, ce sont 71 autres entreprises spécialisées dans la conception informatique et de logiciels qui jouent des différentes particularités fiscales pour payer moins d’impôts. Il est plus facile pour elles de délocaliser leur locaux que pour des usines automobiles. Les chaînes de montages sont moins pratiques à transporter que des ordinateurs.

 

 

Apple et consorts sont coupables d’égocentrisme, ils se gardent pour eux de l’argent qui pourrait être mis à profit pour les dépenses publiques. Avec tous ces milliards absents des poches de l’Etat, ce sont des hôpitaux, des écoles, des fonctionnaires de police, qui ne sont pas financés ou, quand ils le sont, la note est adressée aux PME déjà en difficulté. La chose à faire, pour éviter ce genre de débordement enrichissant les plus riches et appauvrissant les plus modestes, ce serait une harmonisation des taux d’imposition, cependant cela ne semble pas être pour demain.