L’ambassadeur de Washington en Israël a averti le régime iranien que seule « une brève fenêtre » existe maintenant pour régler l’impasse sur son programme nucléaire grâce à la démocratie.
Il a assuré Israël que, si la diplomatie échoue, les États-Unis seront tout à fait prêts à recourir à la force militaire pour mettre fin à la menace.
« A un certain stade, nous allons avoir à décider, si la diplomatie n’aboutit pas », a-t-il confirmé.
« Il serait préférable de résoudre le problème diplomatiquement, et grâce à l’utilisation de la pression que l’usage de la force militaire, mais cela ne signifie pas que l’option n’est pas entièrement disponible. Non seulement disponible, mais prête. La planification nécessaire a été déjà faite. » Les responsables américains ont confirmé l’existence de tels plans dans les années passées, mais aucun n’a été appliqué catégoriquement, de peur que les intentions des États-Unis pourraient être mal interprétés et conduire à des spéculations qu’une attaque était imminente.
Le même ambassadeur a tenu de confirmer et renforcer la récente promesse du président Barack Obama qu’il « a le dos d’Israël » et intervient en faveur des besoins des États-Unis qui continueront à autoriser une action unilatérale de l’armée israélienne contre l’Iran.
Ses paroles ont sans aucun doute suscité l’hostilité de l’Iran à un moment particulièrement délicat, où les puissances occidentales voient dans les négociations de la semaine prochaine à Bagdad une occasion cruciale et peut-être définitive pour convaincre l’Iran pacifiquement à abandonner ses ambitions nucléaires.
Le secrétaire de la Défense des États-Unis, Léon Panetta, a annoncé, jeudi, que les Etats-Unis prévoient de renforcer un système Israélien anti-roquettes en donnant 70 millions de dollars d’aides cette année. Le Pentagone a déjà investi 205 millions de dollars dans l’aide au cours des années précédentes.
Aïe! Si c’est comme celui de l’Irak…
« On ne peut pas dire qu’il n’y a plus beaucoup de pétrole car le maximum de la production globale – le « peak oil » [12] – va survenir probablement avant 2020 et qu’il faut donc aller prendre le pétrole en Irak, parce que les gens diraient qu’il ne faut pas tuer des enfants pour le pétrole. Et ils ont raison. On ne peut pas leur dire non plus que, dans la Mer Caspienne, il y a des réserves énormes et qu’on veut créer un pipeline vers l’Océan indien mais que, comme on ne peut pas passer par l’Iran au sud, ni passer par la Russie au nord, il faut passer par l’est, le Turkménistan et l’Afghanistan, et donc, il faut contrôler ce pays. C’est pourquoi on qualifie les musulmans de « terroristes ». Ce sont de gros mensonges, mais si l’on répète mille fois que les musulmans sont des « terroristes », les gens finiront par le croire et par se dire que ces guerres antimusulmanes sont utiles ; et par oublier qu’il y a beaucoup de formes de terrorisme, que la violence n’est pas forcement une spécialité musulmane… »
« …Les dirigeants de l’Otan affirment que la raison de leur participation à la guerre contre les Afghans est de combattre le terrorisme. Or, l’Otan risque de perdre cette guerre. Il y aura, alors, une grande crise, des débats. Ce qui permettra alors de savoir si l’Otan mène, comme elle l’affirme, une guerre contre le terrorisme, ou si on se trouve dans une situation analogue à celle que l’on a connue durant la Guerre froide, avec l’armée secrète Gladio, où il y avait un lien avec la terreur. Les années à venir diront si l’Otan a agi en dehors de la mission pour laquelle elle a été fondée : défendre les pays européens et les États-Unis en cas d’invasion soviétique, évènement qui ne s’est jamais produit. L’Otan n’a pas été fondée pour s’emparer du pétrole ou du gaz des pays musulmans… »
« …Silvia Cattori : Quand on observe la diabolisation des Arabes et des musulmans à partir du conflit israélo-palestinien, on se dit que cela n’a rien à voir avec le pétrole.
Daniele Ganser : Oui, dans ce cas oui. Mais, dans la perspective des États-Unis, il s’agit bien d’une lutte pour prendre le contrôle des réserves énergétiques de ce bloc eurasiatique qui se situe dans cette « ellipse stratégique » qui va de l’Azerbaïdjan en passant par le Turkménistan et le Kazakhstan, jusqu’à l’Arabie Saoudite, l’Irak, le Koweït et le Golfe persique. C’est précisément là, dans cette région où se déroule cette prétendue guerre « contre le terrorisme », que se concentrent les plus importantes réserves en pétrole et en gaz. À mon avis, il ne s’agit pas d’autre chose que d’un enjeu géostratégique à l’intérieur duquel l’Union européenne ne peut qu’être perdante. Car, si les États-Unis prennent le contrôle de ces ressources, et que la crise énergétique s’aggrave, ils leur diront : « Vous voulez du gaz, vous voulez du pétrole, très bien, en échange nous on veut ceci et cela ». Les États-Unis ne vont pas donner gratuitement le pétrole et le gaz aux pays européens. Peu de gens savent que le « peak oil », le maximum de la production, a déjà été atteint dans la Mer du Nord et que, par conséquent, la production du pétrole en Europe – la production de la Norvège et de la Grande Bretagne – est en déclin.
Le jour où les gens réaliseront que ces guerres « contre le terrorisme » sont manipulées, et que ces accusations contre les musulmans sont, en partie, de la propagande, ils vont être surpris. Les États européens doivent se réveiller et comprendre enfin comment la stratégie de la tension fonctionne… »
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