Chers africains n’attendez rien du pauvre Hollande!

Les africains dans leur immense majorité  continuent de saluer la victoire de François Hollande sur Nicolas Sarkozy. A l’annonce des résultats dimanche dernier, de nombreuses personnes sont descendues dans la rue,  pour saluer l’arrivée au pouvoir de celui qu’ils voient déjà comme un « messie ». Car pour eux, François Hollande est l’homme par qui passera la fin de la très désastreuse « France-à-fric ».

Sans toute fois interdire à cette catégorie d’africains ce rêve, il convient tout de suite  de leur rappeler  que la politique africaine de la France n’a jamais changé dans le fond, et ne changera jamais. Surtout quand on sait que le passé, le présent et le futur de la France dépendent du continent africain.

Pour de nombreux africains, la France est responsable du grave retard qu’accusent leurs différents pays. Ceci, à cause du soutien occulte qu’ont toujours apporté les différents régimes français aux dictateurs africains.

A son arrivée au pouvoir en 2007, Nicolas Sarkozy s’était dit prêt à tout mettre en œuvre pour assainir les rapports entre l’Afrique et la France. Mais, au jour d’aujourd’hui, il est tristement en train de positionner comme l’un des pires présidents français que l’Afrique ait connu jusqu’ici. Et,  le discours de Hollande est presque le même. Lui aussi a dit qu’il ne tolérera aucune violation des règles démocratiques sur le continent africain. Une déclaration qui semble à priori très flatteuse, mais difficile à traduire dans les faits. Ceci, non pas à cause de sa mauvaise foi, mais plutôt en raison de la délicatesse d’une telle politique. Car à notre sens, la rupture du pacte colonial entre la France et l’Afrique viendra des africains et non de la France.

Ce sont généralement les leaders africains qui se rendent à l’Elysée, brader les ressources de leurs pays, contre le soutien et la protection de la France. Mettre un terme à la France-Afrique revient alors pour les africains à se trouver des dirigeants légitimes et suffisamment patriotes. Aussi, voir en François Hollande le « démolisseur » de la « France-à-Fric », c’est se leurrer de la plus mauvaise des façons. Surtout quand on sait que le nouveau locataire du palais de l’Elysée arrive dans un contexte économique extrêmement délicat ; et, il sera prêt à tout pour redresser l’économie de son  pays.