devant un François Hollande Flamboyant.

il voulait l’exploser, il se désarticulait.

A la fin du débat les deux candidats ont eu le même temps de parole. Document Le Monde.fr édition abonnés.

Support Wikipedia Incapable de défendre son bilan, Sarkozy n’a eu d’autres alternatives que de jouer sur François Mitterrand mort en 1996, Martine Aubry, Manuel Valls et le comble de tout la bombe nauséabonde DSK. Hollande ne s’attendait surement pas à une telle attaque qui, un instant ébranlé, lui répondit qu’il ne connaissait pas la vie privée de DSK , et qu’il ne l’avait pas poussé à la présidence du FMI. Une attaque qui s’est retourne contre lui. Sarkozy n’a jamais été maître du débat sauf sur l’immigration d’après les tweets émis sur twiter. Il a toujours été en rattrapage, se laissant dominé lorsque François Hollande sort une tirade anthologie, surement finement préparée, sur ce qu’il serait s’il devenait président de la république. «Moi président de la république, je serai un président qui respecte les Français, moi président de la république je serai un président qui ne veut pas être le président d’un tout, moi président de la république je ne serai pas le chef de la majorité, moi président de la république je ne traiterai pas mon premier ministre de collaborateur,…..».

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Un anaphore qui doit raisonner aux oreilles des Français. Jouant la falsification à outrance sur les chiffres Nicolas Sarkozy, pratiquant le mensonge dans une sorte d’amalgame sur le nucléaire, peine à regarder François Hollande dans les yeux, avec bien souvent un rictus aux lèvres montrant son vrai visage. Par deux fois, il fut incapable de répondre a une question précise franchement posée, montrant sa surprise voire son incompétence lorsqu’il ne peut plus invectiver. François Hollande coupe la parole à Sarkozy plus souvent que lui, afin de montrer la fausseté de son propos. Il tourne souvent le président en ridicule quand il lui dit, «ne confondez pas votre personne avec la France». Plus d’une fois Sarkozy semble perdre pieds.

Il a déroulé les thèmes habituels de la droite, qui n’apportent rien de nouveau. Il ne peut se renouveler enfermé dans un dogmatisme qui n’a plus de raison d’exister dans la situation de la France d’aujourd’hui. Il crache ainsi sa haine de la gauche qui représente la moitié des Français. On voit bien que si la France, ne change pas de président, elle ira encore plus mal, ou alors, il ne pourra faire ce qu’il annonce sur les frontières et l’immigration car cela est lié aux accords Européens. Il changera donc de politique au gré des circonstances comme il le fait toujours. En fait il n’a pas de programme, en avez-vous entendu un prémices ?

D’un autre coté on a vu un François Hollande prudent, mais conscient des problèmes de l’éducation nationale pour laquelle il veut recréer 60.000 emplois de toutes sortes en montrant les désastres Sarkozistes sur les razeds et sur la formation des enseignants. François Hollande montre ainsi sa préoccupation républicaine que nos enfants soient mieux formés. «Moi je protège les enfants de la république». Chez Sarkozy c’est le libéralisme. Qu’importe si des enfants sont laissées sur le coté de la connaissance. Réduire leur nombre mais augmenter les salaires des enseignants pour ceux qui accepteraient de faire plus d’heures, mais pas toutes payées au même niveau. Pendant ce temps les cours normaux ne pourraient qu’en pâtir, les enseignants, pas forcément tous, préférant l’appât du gain. Une manière de diviser encore plus. Cette politique rejoint celle appliquée sur les forces de sécurité de la police et de la gendarmerie, qui nous montre son inefficacité tout en coûtant plus chère. C’est donc un choix d’une société plus juste plus humaine que propose aux Français François Hollande.

Sur le nucléaire, Sarkozy l’accuse de démanteler cette énergie en oubliant au passage que la réduction de 50 % serait à 2025. Alors que la proposition d’Hollande ne porte, qu’au cours du mandat de cinq ans, que sur les centrales de Fessenhein. On voit la falsification Sarkoziste. Les centrales de Fessenheim ont été construites en 1977, soit plus de 35 ans. A la fin du mandat de François Hollande, s’il est élu, elles auront 40 ans. Ne vaut-il pas mieux développer avec les coûts d’entretien les énergies renouvelables ? Nous savons bien l’impérative nécessité de se dégager progressivement du nucléaire afin de diversifier notre potentiel énergétique. Non, Sarkozy a appuyé sur ce pacte conclu entre Martine Aubry et Eva Joly accusant François Hollande de l’avoir signé pour le déstabiliser. Peine perdue, c’était faux, il s’est montré menteur.

Sur l’austérité, on voit bien que sa poursuite sans croissance serait catastrophique. La Grèce, le Portugal, l’Espagne, l’Italie n’en peuvent plus. quand à nous, nous ne faisons que de rembourser notre dette. 900 milliards de plus qu’il y a 10 ans de droite. Ne vouloir faire de la croissance que sur les réformes structurelles comme le proposent la droite Européenne ne tient pas. François Hollande s’est appliqué a démontrer que la croissance est possible sans détruire les équilibres financiers, par une banque détachée de celles des affaires. Le recours à la BEI pour un programme d’investissement au niveau Européen ne détruit pas les équilibres financiers. Ce qui les détruits c’est l’inimaginable situation qui consiste à prêter de l’argent aux banques privées à un taux ridicule pour qu’elles le prêtent à 5 % ou 6 %. La remise en cause de ce pacte de stabilité est impératif pour la croissance.

Sur la justice, on voit bien que François Hollande veut une justice indépendante du pouvoir politique. Il veut que tous les Français soient soumis aux mêmes lois, même le président de la république puisqu’il envisage de réformer son immunité présidentielle, et faire de lui un justiciable comme tous pour des actes commis hors mandat présidentiel. C’est la première des conditions quand l’on entend les affaires mises à jour par la presse et pour lesquelles des procès sont faits pourrissant ainsi la vie politique. Le non cumul des mandats une mesure qui serait une bouffée d’oxygène permettant le renouvellement de la classe politique usurpant depuis trop longtemps les postes. Les nominations partisanes à des postes clés de la vie politique ne font qu’aggraver cette hégémonie Sarkozienne. Mais plus que tout c’est l’injustice des charges et impôts sociaux qui grèvent le pouvoir d’achat des plus faibles, alors que la classe supérieure à été protégée par les réductions d’impôts, bouclier fiscal, ISF, et remboursement par le trésor du trop perçu en application du plafond de la loi rétroactive entre les taux d’imposition de 50 % ramené à 45 %. Cette injustice pèse sur la santé des Français. Socialiste, il veut que la jeunesse ne soit pas abandonnée. On sent en lui cette humanité qui fit de grands hommes. Homme de rassemblement, il montre que les corps intermédiaires ont été présents pour contenir la révolte des salariés sur l’injustice de la réforme des retraites. Quand Sarkozy lui annonce qu’il n’y a pas eu de division, pas d’émeutes, de violences au cours de son quinquennat, il répond «heureusement grâce aux corps intermédiaires», les corps que Sarkozy veut mettre à sa main.

La qualité de François Hollande qui transpire de son être c’est la tempérance, rien d’excessif, une maîtrise de soi comme le faisait François Mitterrand. Elle ne signifie pas absence d’autorité, nous l’avons vu mais une maîtrise des équilibres. François Hollande est un homme propre intelligent, son humour en témoigne.

Ce fut un match ou 17,8 millions de spectateurs ont suivis le débat. Les attaques de Sarkozy personnelles dont on se moque car elles ont été d’un coté comme de l’autre. Mais ce qui est important de noter c’est les réparties de François Hollande. Sarkozy, «quand on m’a comparé à Franco, à Pétain, à Laval, et pourquoi pas Hitler, vous n’avez pas dit un mot. Quand Martine Aubry me traite de Madoff et que le leader de la famille ne dit rien, c’est qu’il cautionne». Hollande «Monsieur Sarkozy, vous aurez du mal à passer pour une victime»,«j’ai eu droit à tous les animaux du zoo, j’ai eu droit à toutes les comparaisons les moins flatteuses», condamnant tous les excès.

L’emploi prît une large place. Cette TVA que vous allez imposer va prélever du pouvoir d’achat. «J’ai fait le calcul, 300 euros pour un couple de smicards, voilà ce que va être le prélèvement annuel que vous allez infliger» et Sarkozy de répondre cette TVA dont manuel Valls soutenait l’application.

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L’attaque de Sarkozy de Sarkozy sur les centres de rétention à été un moment d’affrontement du débat. Il s’agit d’une lettre de François Hollande à l’Association France Terre d’asile. La lecture de cette lettre que je conseille montre que Nicolas Sarkozy ment. Il est écrit que la question de la rétention «redevienne l’exception et non un instrument banal de procédure». Hors, François Hollande venait de dire le contraire, «voulant garder les centres de rétention». Seulement Sarkozy oublie de dire ce qui est écrit dans la lettre que c’est au sujet des familles avec enfants. «Que ce soit par la Défenseure des Enfants ou encore le Haut Commissariat aux Réfugiés. Je me suis déjà exprimé sur ce sujet, et me suis engagé à mettre fin dès mai 2012 à la rétention des enfants et donc des familles avec enfants. La protection de l’intérêt supérieur des enfants doit primer, comme nous le rappellent de nombreuses conventions internationales qui engagent la France». Ce n’est pas la même chose. La rétention oui, mais pas les enfants. De plus, LeMonde.fr publie ce matin un billet de France Terre d’Asile à ses abonnés le stratagème grossier de Sarkozy.

Sarkozy à perdu le débat par ce qu’il s’est montré incapable de le dominer mangeant ainsi son chapeau alors qu’il prétendait qu’il ferait exploser François Hollande. Les Français ont maintenant toutes les billes comme on dit, et le vote du 6 mai sera celui de notre destin.

Le Nouvel Obs et Sémiocast transcrivent en temps réel sur twiter les commentaires émis sur le débat, 500.000 tweets pour les départager.

Sarkozy ne dominerait le débat que sur la phase de l’immigration, document Rue 89.