Ce président termine son mandat en beauté. Cinq ans à diviser les Français et une apothéose : narguer les syndicats sur leur terrain, la rue ! Le président au-dessus de la mêlée, celui qui protège et qui n’a cessé de provoquer, diviser pour mieux régner. Le candidat autoproclamé du peuple qui a fait rire la France entière en oubliant qu’il était au pouvoir depuis dix ans. Le président du peuple, et il nous prend pour des idiots en plus !

Non, le 1er mai n’est pas la propriété exclusive des syndicats mais il fait partie d’une tradition que seul jusqu’ici le Front National ne respectait pas. En tout cas, les hommes politiques ne doivent pas s’approprier la fête du travail. Pourquoi pas un défilé pour les patrons ?

Il a inventé une nouvelle notion, « le vrai travail » comme si les Français qui défilent le premier mai étaient de faux travailleurs, des assistés. 

J’ai vu hier soir, son conseiller spécial sur le plateau de « mots croisés » bien gêné aux entournures pour expliquer ce qu’est le vrai travail uniquement réservé aux électeurs de monsieur Sarkozy. Le président sortant est aux abois et il se débat comme un désespéré, faisant chaque jour monter les enchères. Il s’attaque aux médias et en particulier le service public pas assez à ses ordres sans doute. Il a même enguirlandé Alain Juppé pas assez zélé à son goût.

Heureusement, il y a encore quelques personnalités de son camp qui s’inquiètent de ces dérives et qui gardent leur dignité. Madame Jouanno a montré une fois de plus qu’elle était trop honnête pour faire de la politique. D’autres au contraire suivent comme un seul homme ou se font discrets.

Je ne pense pas que le parti radical de Monsieur Borloo apprécie vraiment ces concessions au FN mais on n’a pas entendu qu’il désapprouvait jusqu’à présent. Un peu de courage, monsieur Borloo ou Rama Yade, qu’avez-vous à gagner en renonçant à vos valeurs ?

Il faudra que chacun retrouve ses esprits après le 6 mai et, quand la page Sarkozy sera tournée, on veut croire que la droite parlementaire retrouvera un visage plus conforme à ses valeurs.