Les rebelles Touaregs du Mouvement national au nord du Mali pour la libération de l’Azawad (MNLA) ont proclamé ce vendredi dans un communiqué sur leur site web et à travers un porte-parole de la télévision sur France 24, l’indépendance de la région.
« Nous proclamons solennellement l’indépendance de l’Azawad à partir d’aujourd’hui », a confirmé Mossa Ag Attaher.
Les islamistes armés avaient envahi le consulat d’Algérie dans le nord du Mali, et ont enlevé sept diplomates au milieu de craintes liées aux combattants d’Al-Qaida qui ont transformé le pays en un Etat aux prises avec une crise humanitaire.
Le MNLA qui a proclamé le succès d’une lutte qui a duré plusieurs décennies a arrêté toutes les opérations militaires à partir de jeudi à minuit.
Ag Attaher a affirmé: « Nous sommes entièrement prêts à accepter le rôle et la responsabilité qui nous incombe de sécuriser ce territoire, nous avons mis fin à une lutte très importante, celle de la libération. Maintenant, la tâche la plus importante a commencé.»
L’enlèvement du consul d’Algérie et six membres du personnel à Gao était «déplorable», a-t-il ajouté, affirmant que son groupe avait été contre, mais est finalement allé avec le mouvement de manière à épargner leurs vies.
La déclaration sur le site du MNLA a souligné un « engagement ferme de créer les conditions d’une paix durable pour lancer les bases institutionnelles d’un État fondé sur une constitution démocratique pour l’indépendance de la zone du Azawad. »
Le comité exécutif du MNLA a appelé la communauté internationale de reconnaître immédiatement l’Etat indépendant.
Alarmé par l’effondrement soudain de la nation ouest-africaine, qui s’est divisée en un nord contrôlé par les rebelles et le sud contrôlé par la junte deux semaines depuis un coup d’Etat, la communauté internationale n’est pas restée sans réponse.
Le ministère des Affaires étrangères de l’Algérie a affirmé qu’un groupe non identifié a attaqué son consulat dans la ville de Gao et a enlevé le consul et six membres du personnel.
Amnesty International a averti que le nord du Mali est confronté à une catastrophe humanitaire après que les rebelles ont pillé les approvisionnements alimentaires et de la médecine dans une région déjà aride face à des pénuries alimentaires.
au nord du Mali, l’implantation récente de deux églises pentecôtistes
permet d’illustrer la violence de la conversion pentecôtiste en pays
musulman et comment pasteurs et fidèles chrétiens tentent d’établir
des relations de bonne entente et de tolérance réciproque avec les musulmans.
Témoignage :
Personne ne veut donner ou vendre un terrain pour l’Église.
A ce moment survient ce que l’on peut considérer comme
« l’épisode miraculeux » qui va aider le pasteur à s’imposer :
lorsque finalement les villageois concertés proposent un terrain
au pasteur, ses jeunes convertis lui apprennent qu’il s’agit
d’un terrain inondable, qui chaque année est submergé à la
saison des pluies et qu’il ne parviendra pas à construire
quoi que ce soit sur ce terrain. Les autres villageois nient
cette version et le pasteur décide d’essayer quand même.
Une fois la construction de l’Église achevée, la saison des
pluies arrive. Le pasteur raconte que « quand la pluie a
commencé, on a vu que l’eau commençait à descendre et, avant
que l’eau n’arrive dans notre cour, l’eau a pris deux directions
et notre église était au milieu. » L’Église n’est donc ni
inondée ni balayée par les eaux. A la suite de ce « miracle »
et de quelques autres, le nombre de conversions augmente et
au bout de trois ans de présence dans ce village, le pasteur
compte déjà plus d’une centaine de convertis. De nouveau,
les villageois s’en inquiètent et décident d’attaquer physiquement
les nouveaux chrétiens :
Ils nous ont beaucoup frappés, ils ont blessé certains chrétiens,
j’ai vu le sang couler. (…) ils m’ont frappé, ils ont frappé
ma femme, tous les chrétiens qui étaient chez moi.
Ils ont arraché ma porte
et toutes les fenêtres. Même le hangar que j’avais construit,
ils l’ont démoli.