L'indigence du temps d'antenne radio ou télé réservé à la musique "en direct" est criante et ne pousse pas à l'optimisme pour le futur.

On sait la mainmise des Majors sur l'industrie du disque et les vecteurs de diffusion. De ce côté , pas de miracle à attendre, le quantitatif générant du cash restera la norme. On pourrait légitimement s'attendre à ce qu'un service publique performant et respectueux de la diversité propose de vrais espaces aux artistes ou formations de tous horizons, assure la promotion de groupes émergent et novateurs.

Or, triste constat: en télévision, Taratata tente de faire survivre la notion de direct à des créneaux impraticables aux salariés lève-tôt… Traffic nous régalait parfois d'une courte prestation musicale de qualité et, comme toujours, c'est Arte qui s'y colle avec des soirées "spéciales", consacrées à un genre ou une période particulière de la production musicale. Sur cette antenne se côtoient le pire et le meilleur. Je passe volontairement sur Eve Ruggieri et sa manie du Lyrique grandiloquent pour vieilles dames mélomanes.

Le format radio propose par le biais de France Musique une programmation qualitative mais entrecoupée d'interventions "micro" aussi insipides que soporifiques à l'instar d'un commentaire de patinage artistique…

Pas de quoi mobiliser les d'jeun's! Qui se rabattent sur les boites à clip r'n'b, rap, soul, techno, et j'en passe.

Qui pourrait alors découvrir le talent d'un Paul O Dette, re-savourer les frasques de Glenn Gould, voire gouter à l'exubérance des Rita Mitsouko, ou , soyons fous, se délecter d'une prestation de John Scofield

Ne nous reste que la curiosité qui nous pousse vers la toile à la recherche de "pépites". C'est un vrai jeux de patience mais c'est aussi l'occasion de vraies découvertes et parfois le début d'une véritable passion pour une oeuvre ou un artiste méconnu.