L’HOMME au service du CAPITAL (SANTE) ?

Ma tante a dû consulter un gastroentérologue la semaine dernière. Vous savez que dans les petites villes, les spécialistes, comme les cancérologues, ont fui pour exercer dans les grandes villes où le rendement est en progression. Ayant eu une période de fatigue intense, elle était désireuse de connaître l’évolution de son cancer et a bien été forcé d’avoir recours à un spécialiste des viscères, faute d’un cancérologue.

S’en suivit un contrôle très bref. Il lui dit que tout allait bien. Elle était inquiète, sans analyse approfondie, qu’il ait pu constater que sa santé était bonne. Intriguée, elle se rend chez son médecin qui lui apprend que la CPAM a envoyé une note stipulant qu’il fallait tout mettre en oeuvre pour éviter le plus d’examens possibles chez les personnes à partir de 84 ans. Pas de chance, ma tante va sur ses 88 ans!
N’est-ce pas là "non assistance à personne en danger ?" OUI.
Après le délit de faciès, voici qu’arrive le délit d’âge! Je savais que super président nous montait les uns contre les autres : les riches contre les pauvres, les jeunes contre les vieux, les blancs contre les gens de couleur, la droite contre la  gauche, les travailleurs contre les chômeurs (quels salauds, ces chômeurs, à refuser le travail… J’en suis moi-même une), la pensée unique contre la liberté d’expression. Maintenant, il s’attaque à l’âge par le biais de la santé, ou le contraire si vous voulez. De toutes façons, peu importe qui que vous soyez du moment que vous êtes un de ces riches sans scrupule.
Si j’étais à la place de ma tante, je créerais une association de personnes âgées et malades et je  porterais plainte contre la CPAM, c’est à dire l’état car c’est bien lui qui pond ce genre de lois inhumaines.
Je suis une fois de plus scandalisée, choquée, anéantie par cette effroyable réalité. Quelle monstrueuse hypocrisie. Dire que les publicités sur les monuments funéraires pullulent. Il y a toujours des charognes pour se gaver. En attendant, que devient le droit de mourir dans la dignité ? Quelqu’un peut-il me répondre ?
Je pousserais le cynisme plus loin : et pourquoi ne pas piquer les gens dès qu’ils se retrouvent à la retraite ? Le capitalisme ne s’en trouverait que mieux puisqu’un actif participe à l’augmentation de la capitalisation  et au financement de toutes les caisses et à celui du PIB. L’homme, au service du capital, éradique tout ce qui ne rapporte pas.
Comment peut-on en arriver là ? Comment a t-on permis à cette hallucinante société cette dérive constante ?
Et qui seront les prochains sur la liste ? Les chômeurs ? …
Pour en finir, je demande aux professionnels de la santé, au personnel de la CPAM et à tous les affidés du pouvoir s’ils n’ont pas honte de faire appliquer des consignes indignes et inhumaines ? Que tout ce beau monde n’oublie pas qu’un jour arrivera le temps pour lui de la vieillesse et de la maladie qui nécessitera des soins… Vive le droit de mourir dignement!