National : la drôle de saison de l’US Quevilly

L’US Quevilly a été promue en National cette saison après un brillant parcours en CFA la saison précédente. L’objectif annoncé dès le début était en toute logique le maintien. Cependant, une saison de championnat est souvent bien longue…Surtout quand elle est perturbée par des éléments extérieurs…

La saison en National a débuté très fort du côté de Quevilly. Trois victoires d’affilée pour commencer (dont deux à l’extérieur) avant un premier accroc à Ajaccio d’où les banlieusards Rouennais ne ramènent qu’un nul. Se prend-on pour autant à rêver d’accession à l’étage supérieur ? Ce n’est certainement pas le genre de la maison. Mais les points pris ne sont plus à prendre et permettent d’envisager la suite avec davantage de sérénité.

Les Jaunards vont pendant plusieurs journées végéter aux alentours de la cinquième place du championnat, ne connaissant la défaite pour la première fois que lors de la 6ème journée à Luzenac (3-1). Ils alterneront alors contre performances à l’extérieur et résultats plus mitigés à domicile (victoire sur Vannes mais défaire face au voisin Rouennais).

Entre temps, l’élément extérieur est arrivé. Un élément pourtant on ne peut plus familier au club : la Coupe de France. Plusieurs joueurs toujours présents au club (Laup, Vanoukia, Colinet…) ont encore en tête leur récente épopée de 2010 qui ne les a vu chuter qu’en demi-finale à Caen face au PSG (1-0), futur vainqueur de l’épreuve. Alors forcément, on se dit qu’une nouvelle aventure serait bonne à vivre. Tout en gardant en tête l’objectif premier, le maintien. Mais les Quevillais ont la Coupe de France dans le sang.

Tout commence au 5ème tour par une victoire sur Evreux (DH, 4-1). Au tour suivant, c’est Pacy sur Eure (CFA) qui est sorti 3-1. C’est ensuite Clermont (PH) qui est éliminé 5-2. Feignies (CFA2) résistera bien mais sera sorti aux tirs aux buts. Rennes TA (DH), tombeur de Nantes au tour précédent, subira le même sort en 32èmes de finale. En 16ème, c’est Angers (L2) qui sera battu à Diochon (1-0). Au tour suivant, le Orléans de Yann Lachuer (National) subira la loi des hommes de Régis Brouard dans leur stade Amable (et par Aimable par pitié !!!) Lozai (2-0). Est-il utile de rappeler que c’est le grand Olympique de Marseille qui sera vaincu au stade d’Ornano de Caen après un match et des prolongations de folie (3-2) ? Encore une fois, l’histoire est en marche du côté de Quevilly. Celle de la Coupe de France.

Celle du championnat, pendant ce temps, s’est inscrite en pointillés et a amené l’US Quevilly trop près de la zone de relégation. Alors trois jours après son exploit face à l’OM, l’USQ s’en est allée défier le FCR à Diochon. Un match pour la survie d’un côté, un match pour encore peut être espérer la montée de l’autre. Sur leur lancée de la Coupe, les Quevillais l’ont emporté 2-0, ont sans doute anéanti les derniers espoirs Rouennais mais se sont surtout donné de l’air au classement. De l’air, ils en ont encore un peu plus depuis hier après leur victoire en match en retard face à Colmar (3-1). Aujourd’hui, ils comptent sept points d’avance sur le premier reléguable (Beauvais). Samedi, ils reçoivent le Red Star à Lozai. Le Red Star qui campe juste à quatre points derrière eux. Une sacrée belle occasion de creuser un écart définitif avec la zone de relégation. Et une belle occasion aussi de pouvoir se concentrer pleinement sur la demi-finale de Coupe de France face à Rennes qui aura lieu le 10 avril.

Pour que l’histoire continue. Pour que cette drôle de saison soit une drôle de belle saison. Pour que le tems de cette fin de saison, Quevilly ne soit plus la banlieue de Rouen. Pour que jusqu’à la fin de la saison, Rouen demeure la banlieue de Quevilly…