Attrape-rêves
Quand les petites nuits s’achèvent
Et que les lumières se lèvent.
L’attrape-rêves attend le jour,
Fendille les songes trop courts
Et les efface tour à tour.
Noie les souvenirs au matin,
Puis, épuisé, s’endort enfin
Pour revenir le lendemain.
* * *
Ciel rouge
Le vent pousse le soleil mort
Aux bornes du monde, en-dehors
De nos terres et nos châteaux forts.
Rivières sales de sang frais,
Ces soldats à peine tombés
On érigera des croix de paix En leur honneur inanimé.
Ciel rouge, et la pluie, là, nettoie
Les plaies, la boue, vingt heures trois
Là-haut, s’en donner à cœur joie.
Parce que, dans certains pays, l’on meurt encore chaque jour de la guerre…
Copyright Terhi Schram – 2011
[b]2 petits morceaux croqués avec pudeur et vérité[/b]