Nous sommes à New York, dans les années 60. En rentrant chez elle, cette nuit-là, Katrina Marino ne s’attendait pas à un tel destin funeste car elle va être tuée… en bas de son immeuble et ceci sans qu’aucun de ses voisins n’interviennent pour lui venir en aide. Car, l’agresseur va d’abord la poignarder puis la laisser mariner durant une bonne heure avant de revenir sur ses pas afin d’assouvir ses plus bas instincts sur sa pauvre victime. Katrina va donc mourir là, dans l’indifférence générale.

 

Pour écrire son histoire, l’auteur s’est inspiré d’un véritable faits divers. Comment des humains peuvent-ils se montrer aussi insensibles à autrui ? Car, plutôt que de se focaliser sur l’enquête policière, le romancier va plutôt se concentrer sur les justifications parfois bancales de ces voisins.

Chacun avait, soi-disant, une bonne raison de ne pas intervenir cette nuit-là. Même si certains d’entre eux ont vu toute l’agression, ils avaient également d’autres chats à fouetter. Et c’est ça qui fait froid dans le dos.

 

Accaparés par leurs problèmes personnels, ces soi-disant bons voisins n’ont pas jugé nécessaires de venir en aide à leur jeune voisine. Le récit est fluide et clair. Il est étonnant que l’intrigue se focalise ainsi sur d’autres éléments de cette nuit funeste. Du coup, j’ai ressenti, comme un goût d’inachevé, à la fin de la lecture.

Il ne faudra pas se leurrer, nous ne sommes pas du tout en présence d’un livre policier. Loin de là. 

 

Personnellement, j’opterais pour le récit psychologique en puissance. J’en ai voulu à ces voisins insensibles et cruels… peut-être davantage qu’à l’agresseur lui-même. Je pense que vous partageriez mon opinion si l’envie vous prend de vous plonger dans cette lecture atypique et glaciale… comme cette nuit de mars où une jeune femme ne demandait qu’une chose : qu’on vienne la secourir.