Je ne me rappelle plus si aux précédentes élections présidentielles on débattait autant de parrainages, mais cette année, on en parle beaucoup trop, pour en dire tout et son contraire. Ce système a été mis en place pour éviter les candidatures par trop fantaisistes. Certains candidats se plaignent et trouvent, soit que 500 c’est trop, soit que la publicité des parrainages est préjudiciable, et d’autres renchérissent sur la mise en place d’un parrainage citoyen….. Il convient de remettre les choses en perspective.  Pour ce qui est du nombre de parrainages, ce problème devrait être résolu puisque plusieurs candidats prônent le non-cumul des mandats, ce qui aura pour effet d’accroître le nombre d’élus, et donc de parrains potentiels. Il est sûr que les « barrages » mis en place par certains états-majors politiques pour dissuader les parrains potentiels d’accorder leur signature à l’un ou l’autre candidat fausse le jeu, mais ce n’est pas pour cette raison qu’il faut tuer le dispositif. Il suffirait de « moraliser » un peu la vie politique.

 

Cette année encore, le dispositif a relativement bien fonctionné, puisque des candidatures que l’on pourrait qualifier d’ « extrêmement marginales » n’ont pas abouti. A cette heure, une dizaine de prétendants devraient pouvoir s’affronter durant la campagne officielle. Des candidats dits sérieux n’auraient pas réuni les signatures nécessaires, notamment Corinne LEPAGE et Dominique de VILLEPIN. Quand on voit qu’un candidat plutôt farfelu comme Jacques CHEMINADE est qualifié, on se demande si les deux précités ont vraiment déployé l’énergie nécessaire pour y arriver… Dominique de VILLEPIN ne se servirait-il pas de cette exigence de 500 signatures pour se défiler sans donner l’impression du renoncement ? S’il devait accorder explicitement son soutien à Nicolas SARKOZY, on pourrait pencher pour cette hypothèse.  Et ces idées de « parrainages citoyens », quelles usines à gaz seraient-elles ? Que coûteraient-elles à organiser ? Il y aura certainement de plus en plus souvent des primaires pour désigner les candidats des grands partis, voire des courants de pensée, alors il serait bon de conserver un « filtre » basé sur les parrainages.  Il ne faut donc en rien modifier la règle actuelle du parrainage, car si elle n’est pas excellente, il n’y en a en toux cas pas de meilleure !