En Côte d’Ivoire, la politique est une vraie pandémie. Les abonnés à la politique pourraient se sentir vexés par ces propos. Mais ils conviendront avec moi que c’est la pure vérité en passant en revue ces douze dernières années (de 2000 à 2012). Elles ont été assez révélatrices. Vu qu’il faut se servir du passé pour comprendre le présent et construire l’avenir, ce sont des réalités à ne pas négliger, mais plutôt à voir de plus près.
Les étudiants mis à mal au passage de Gbagbo
L’on peut reconnaitre à l’ex-président ses mérites, mais on peut aussi lui reprocher plusieurs erreurs. Je veux ici en relever une qui a progressivement rapproché le danger des étudiants. Il s’agit de celle relative à la FESCI. La Fédération Estudiantine et Scolaire de Côte d’Ivoire s’est assignée pour principale et unique objectif de lutter pour la cause des étudiants et des élèves ivoiriens. Mais à côté de cet objectif, l’on ne cessait d’entendre crier et décrier les bavures et déviations dont étaient auteurs des membres de cette fédération. Ce sur quoi je veux insister ici, c’est son caractère politique.
En effet, le plus gros reproche fait à la FESCI a été d’être proche de Gbagbo et du FPI. Ce qui aura été la raison principale de sa force et sa liberté d’action sous toutes ses formes. Information vraie ou fausse ? En tout cas, les faits font dire qu’elle est vraie. D’autant plus que tous les Secrétaires Généraux, après leur mandat étaient vus aux côtés de l’ex-président, à la tête d’un syndicat dont ils sont précurseurs. Mais il ne faut pas omettre qu’ils restent des symboles de la FESCI. Résultat, pendant la crise post électorale, les ennemis de l’ex-président ont aussi pris pour cible les cités universitaires, les universités et les étudiants dans leur ensemble. Les témoignages de ceux qui ont eu la vie sauve sont légions.
La menace plane aujourd’hui sur le nord
Le président Ouattara, depuis sa prise de pouvoir est vivement critiquer pour sa politique dite de rattrapage qu’il défend bien. Ce qui explique les nominations en majorité nordiste. De plus, l’armée qui a combattu pour lui est reprochée d’être entièrement de cette partie de la Côte d’Ivoire. Alors attention. Qu’adviendra-t-il pour nos frères nordistes si la situation venait à changer. Cette politique a pour conséquence de mettre en danger l’avenir de nos frères. S’il y’a eu injustice, il faut le rétablir certes, mais il faut une aide qui ne durera pas que le temps d’un mandat présidentiel.