Eliminé de la Ligue des Champions, mal embarqué en championnat, Lyon n’a plus que les coupes nationales pour sauver sa saison.
Lyon est au bord de la crise depuis ce mercredi soir. Le club a été éliminé de la Ligue des Champions, dès les huitièmes de finale, après avoir connu une demi-finale il y a deux ans. Qui plus est, son adversaire était largement à son portée puisqu’il s’agissait du plus faible adversaire que pouvaient espérer les Lyonnais. Mais en souffrant d’un manque de réalisme criant au cours du match aller, et ne jouant pas le jeu lors du match retour, ils se sont mis eux-mêmes dans la difficulté. A l’image de Marseille, Lyon n’avance plus depuis un mois et la répétition des matches laisse des traces ineffaçables. Cette élimination sera peut-être un mal au bien qui sait… Mais pour le moment, elle prive les Lyonnais d’un bon parcours européen, laissant un peu plus à cette saison un goût amer. Seules les coupes nationales ou un énorme parcours en championnat peuvent leur permettre de la sauver. Où est le problème ? Est-il physique ou bien mental ? Rémi Garde a-t-il la carrure pour redresser son équipe ? En tout cas, l’entraîneur a du boulot sur la planche.
Le match de mercredi ne laisse en effet pas beaucoup d’espoir. Les Chypriotes de Nicosie, complètement métamorphosés par rapport au match aller à Gerland, ont ouvert rapidement le score, mettant le doute dans les têtes Lyonnaises. Profitant d’une maladresse de Koné dans la surface, Charalambidis parvient à centrer en taclant pour Manduca qui devance Cris et Reveillère pour tromper Lloris au second poteau. Apathiques, les Lyonnais sont incapables de réagir et n’arrêtent pas de subir les assauts des Chypriotes, très incisifs sur les phases de contre. Laissant le ballon à leurs adversaires, ils se projettent très vite vers l’avance à trois ou quatre mettant en danger constamment l’équilibre de la défense lyonnaise. Peu à peu, les Gones vont quand même remonter la pente et vont se créer quelques opportunités. Pas suffisant pour leur permettre d’égaliser.
Surtout qu’ils n’accentueront pas leur pression en seconde période. Au contraire, ce sont les joueurs locaux, poussés par un public en furie, qui domineront les débats. La défense Lyonnaise montre d’incroyables signes de fébrilité à l’image des dernières sorties effectuées depuis un mois. Sans emprise au milieu, Lisandro, souvent frustré, ne reçoit aucun ballon exploitable aux avants-postes. Les prolongations se déroulent calmement, à l’image d’un match, tendu, stressant, mais aussi souvent un peu morose.
On dit souvent des tirs aux buts que c’est une loterie. Mais elle révèle aussi la fraîcheur mentale et physique des joueurs, leur capacité à résister à la pression. Celle du public sera trop forte pour Lacazette et Bastos qui rateront leur penalty. C’est la première fois qu’un club de Chypre se qualifie pour les quarts de finale de la Ligue des Champions. Il ne reste plus que Marseille pour sauver l’honneur de la France. Mais aussi relever un peu l’indice UEFA qui détermine le nombre de clubs de chaque pays en lice pour les compétitions européennes. Ce dernier a du prendre un sale coup de mou avec la défaite de Lyon mercredi…
